Selon de nombreux articles parus dans la presse turque (cf. liens plus bas), des affrontements ont opposé des squatters aux forces de l’ordre, dans la banlieue de la capitale turque, ce jeudi 12 avril 2012.
C’est dans à Dikmen, en banlieue d’Ankara, que les émeutes se sont déroulées, les squatters tentant d’empêcher une opération d’expulsion/démolition de logements construits illégalement sur un site voué à un « réaménagement urbain »…
La police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogènes, flashballs et canons à eau, tandis que les squatters se défendaient en lançant des pierres, en érigeant des barricades enflammées. Des employés de la municipalité avaient déjà commencé à expulser une maison, avec pour objectif de la démolir.
Après près de quatre heures d’affrontements, les squatters ont réussi à repousser les flics anti-émeute, notamment en les canardant de feux d’artifice.
Seule une maison a été expulsée puis détruite, les employés de la municipalité étant finalement obligés de fuir face à la colère grandissante des squatters.
Lors des affrontements, deux squatters (ou personnes solidaires) ont été blessé-e-s par des flashballs, et l’un-e des habitant-e-s de la maison expulsée a été arrêté-e.
Le maire d’Ankara, Melih Gökçek, a déclaré sur son Twitter que les maisons illégales de Dikmen seraient « démolies d’ici un très court laps de temps ». Il avait déjà prévenu que même les recours légaux (via décisions de justice) ne pourraient nullement empêché les opérations de démolition. Les squatters ont donc choisi l’unique option possible, la plus efficace et la plus belle: la voie de l’action directe.
Sources:
Un article du Hurriyet Daily News en anglais, et de nombreux articles en turc [1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6]