Nantes: Retour sur la manifestation contre toutes les répressions du samedi 5 mai

Pas de Justice, pas de paix !

Un mois après que le tribunal de Nantes donne le permis de mutiler, avec la relaxe du policier qui avait mutilé un lycéen manifestant.
Alors que les flics continuent à tuer en toute impunité.
Alors que les policiers manifestent dans toute la France pour réclamer le permis d’abattre des gens dans le dos (plusieurs manifestations de flics ont eu lieu à Nantes, voir cet article de chiens de garde…).
En pleine hystérie électorale et sécuritaire, alors que la gauche et la droite recyclent le discours pétainiste dans l’apathie générale, un appel était lancé à manifester contre toutes les répressions à la veille du second tour : le samedi 5 mai (voir l’appel ici)…

Dès 15h30, la Place Royale/du Peuple est décorée de banderoles (photo 2). Une table d’informations contre les répressions est installée. Malgré un temps pluvieux et un centre-ville inhabituellement quasiment désert, des manifestants affluent progressivement. Il y a quelques prises de parole, aussi bien de collectifs anti-répression de Nantes et de sa région ou de collectifs d’enseignants, que d’opposants à l’aéroport qui subissent l’occupation militaire de la Zone A Défendre et le harcèlement policier.

Environ 300 personnes, dont certain-e-s au visage masqué, d’autres déguisées en clown, démarrent derrière une banderole « Pas de justice pas de paix / Liberté ». Une grosse tête carnavalesque de flic porcin défile et fait sourire les promeneurs (photo 13), le cortège est entouré de banderoles latérales. Des pétards, fusées et fumigènes explosent alors que des slogans anti-flics sont lancés dans les rues passantes.

On remonte jusqu’à la prison du centre ville (qui sera bientôt délocalisée en périphérie de Nantes, à Carquefou), sous bonne escorte policière. Des prisonniers nous saluent et répondent à la manif, crient à travers leurs fenêtres (photo 5) alors qu’on scande des slogans contre les prisons. De nombreux engins pyrotechniques sont tirés au dessus des murs de la prison (photo 6). Dans la foulée, un panneau de parking Vinci (multinationale chargée de construire le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes) est descellé (photo 8).

Le cortège repasse par les rues commerçantes en faisant du bruit. Les transports en commun de l’hyper centre sont bloqués quelques instants, puis on passe par le square Daviais, ou perdure avec courage depuis plusieurs semaines une grève de la faim contre l’aéroport. La manif est accueillie par des musiciens qui réchauffent l’atmosphère (photo 9).

Six cars de CRS sont stationnés à côté de la place Royale (photo 12). Les manifestants sont méthodiquement photographiés par la DCRI (photo 11). La BAC s’agite alors que la manif prend fin.

Retour Place du Peuple : la pluie et un ennui technique sonore rendent difficile la tenue d’une véritable assemblée populaire. Quelques personnes prennent la parole, pour donner un rendez vous : le 16 mai, avec la comparution de camarades anti-aéroport raflés par les flics.

Malgré la morosité électoraliste et la météo, nous avons réussi à tenir la rue en cette veille d’élection, à rompre avec la pacification imposée par l’Ordre policier.

Le combat continue !

Un rendez-vous est lancé ce dimanche 6 mai au soir, même lieu, Place Royale, après les résultats des élections.

A suivre.

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