Communiqué de presse envoyé le 17 octobre à 23h30
On vit ici, on reste ici !
Après deux jours de résistance et de solidarité, seuls sept maisons et un terrain ont été expulsés sur la Zad, zone menacée par le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Partout, les forces de l’ordre ont rencontré la détermination des opposant-e-s sous différentes formes : habitant-e-s refusant de quitter leurs maisons, d’autres juchés sur leur toit, rassemblements autour des lieux de vie, barricades sur les routes, opposant-e-s venus d’ailleurs pour rejoindre la zone, etc.
Depuis des heures, des opposant-e-s défendent les parcelles du Far Ouest du Sabot, terre maraîchère défrichée collectivement en mai 2011 et noyée à l’heure actuelle sous un nuage de gaz lacrymogène, au son d’une batucada. Des actions de solidarité s’organisent partout ailleurs, tel un rassemblement devant la préfecture à Nantes ce soir-même.
Contrairement à ce que laissait entendre le préfet mardi matin, la zone est donc loin d’être vidée. Restent une vingtaine de lieux occupés, sans compter les propriétaires, locataires et paysans vivant toujours sur place. La pression policière, dont témoigne entre autres l’incendie hier par les forces de l’ordre d’une cabane, sans même avoir vérifié si elle était encore occupée, ne fera pas taire la contestation.
Sans chercher à rivaliser avec l’arsenal militaire que la violence d’Etat peut déployer pour imposer ses projets «d’utilité publique», les actes de résistance continueront tant que le projet ne sera pas retiré.
Ici comme ailleurs, d’Atenco au Val de Susa, en passant par le Chéfresne et partout où des luttes se mènent, refusons de nous laisser aménager !
Dates à venir:
– samedi 20 octobre, à 12h, à la Pointe (le Temple de Bretagne) : rencontre entre opposants au projet d’aéroport autour des perspectives de la lutte
– dans le mois à venir, manifestation de ré-occupation sur la Zad, annonce de la date sur zad.nadir.org
Contact presse : 06 65 67 76 95