Paris: Après l’occupation du 260 rue des Pyrénées, on continue !

C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de Smic, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre, etc. Et à ça les projets de loi Duflot sur le logement n’y changeront rien.

Face à cela, des collectifs de mal logés, de chômeurs, de précaires, des collectifs contre la restructuration urbaine et contre les expulsions agissent, pour certains depuis plusieurs années, pour arracher des droits, arracher des logements, empêcher des expulsions. Depuis quelques mois, ces collectifs ont décidé de se coordonner au sein d’une assemblée ouverte à toutes et à tous.

L’année dernière, cette assemblée a décidé d’occuper des immeubles vides pour arracher collectivement les moyens de se loger, de s’organiser, de vivre et de lutter. Après plusieurs tentatives nous avons réussi à occuper un ancien centre d’hébergement social, vide depuis mai 2010, situé au 260 rue des Pyrénées dans le 20e à Paris. Cet immeuble où vivent de nombreuses familles est jugé expulsable depuis quelques jours. Nous avons décidé de ne pas attendre d’être à la rue pour agir ! C’est pourquoi nous avons immédiatement trouvé un autre immeuble, situé au 38 rue des bois, dans le 19e arrondissement. Cet immeuble, vide depuis 1 an, appartient à la SIEMP. La SIEMP (société d’économie mixte), sous couvert d’éradiquer l’insalubrité dans Paris pour le compte de la mairie, reconstruit des logements dits sociaux et sélectionne ses habitants par les revenus, excluant les plus nécessiteux d’entre nous. La porte était ouverte, nous avons décidé de rentrer et d’y poser nos bagages. Une vingtaine de personnes dont des familles s’y sont installées.

Arrêt des expulsions des habitations, avec ou sans bail, logement inconditionnel pour toutes et tous, avec ou sans papiers, des lieux pour s’organiser.

Nous ne sommes pas seul.e.s, à Toulouse depuis des mois des mal logés, squatteurs et travailleurs sociaux s’organisent pour occuper des bâtiments vides. Les habitants du CREA (collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion) ont occupé une quinzaine d’immeubles.

Pour nous contacter: mallogesacharnes@@@riseupnet
Contact presse: 0753364223

[Publié le dimanche 21 octobre 2012 sur Indymedia-Paris.]


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