Notre-Dame-des-Landes: Opération Obelix. Un menhir dans ta face Ayrault!

Récit des agressions et saccages que nous subissons ces derniers jours des forces de destructions capitalistes. Il a été écrit grace à de nombreux témoignages de potes.

Le Sabot – Mardi,

Très tôt le matin, réveil à 5 heures, puis café tous ensemble. La flicaille se pointe par la route de la Paquelais vers 7h00 au lever du jour. On reçoit l’info que les flics attaquent la barricade sud. Ils avancent sans faire les 3 somations habituelles, ils passent la barricade enflammée 30 secondes avant et se mangent quelques œufs de peinture dans la face. Ils sécurisent toute la route du Far-Ouezt au Sabot. Des affrontements suivent au premières barricades du Sabot. Les flics réussissent à passer en contournant les barricades par les champs et ils nous font reculer en nous aspergeant copieusement de lacrymos. On charge les flics à une soixantaine. Échange de projectiles divers et colorés contre des tirs de lacrymos. Les flics et les officiels sont contraints à reculer, asphyxiés par leurs propres lacrymos ces gros cons. Face à face tendu toute l’après midi. L’après-midi, les flics arrivent à sécuriser le Sabot. Toute résistance devient impossible. Les zadistes en face ne pouvant plus se défendre car totalement à découvert une fois la pelleteuse ayant détruit toutes les barricades et ouvert une tranchée le long de la route de la Paquelais.

Une trentaine de personnes solidaires avec la lutte font un sitting devant le trou béant laissé sur la route, empêchant, de fait, la pelleteuse d’entrer dans le jardin collectif. Les Play-Mobiles se mangent un paquet de vannes. Leur regard dépourvus de la moindre parcelle d’humanité et de matière grise reste impassible malgré des blagues qui n’arrêtent pas de fuser de tous les côtés. Les soir les flics et les collabos de la DDE qui bossent avec eux se cassent sous les huées.

Mercredi,

Petit rassemblement dans le Sabot suivi d’un petit déj. La veille les légions de César ont détruit toutes les barricades et projectiles (5 barricades défoncées à la pelleteuse, œuf colorants , légumes pourris, bouteilles de peintures , cailloux , bouclier pour se protéger des tirs tendus de lacrymos et des raquettes pour les renvoyer aux Play-Mobiles agresseurs). Au petite matin une seule barricade nous protège de la flicaille , construite dans la nuit par des camarades fraîchement arrivé.e.s, des paysan.n.e.s et personnes solidaires venues sur les lieux. Les flics nous surprennent en se déployant dans le champ très rapidement. Ils gardent leur position a une trentaine de mètres de nous. Les flics nous envoient des lacrymos par derrière puis se mettent a gazer le chemin du sabot ou nous nous trouvons, Très vite il devient impossible de rester sur place , L’atmosphère étant irrespirable et on ce trouve un peut démuni face aux robocops, on recule , ils avances , masque a gaz sur le groin, rapidement il pénètrent et sécurise le sabot.(coté ouest) Les flics prennent également les barricades Est coté Belishroot , les barricades du pimky (le nord)et contiennent les gens au niveau du far ouest (le sud) Affrontement expéditif , qui nous laisse un sale goût d’impuissance. Différents groupes tentent de se concentrer sur les machines de chantier pour ralentir leur travail mais le convoi est bien protégé , patrouilles a pied , escorte et tout le tralala. Bilan de la journée niveau destructions : la maison commune du Sabot n’est plus, le jardin collectif est ravagé, la maison du Cent Chêne (ancienne boulangerie de la ZAD déplacée depuis, le pain est excellent, merci.) est elle aussi détruite. Trois autres maisons auto-construites sur la zone du SaboNotre_Dames_des_Landes_ZAD_eviction_expulsiont sont elles-aussi au sol. Des flics grimpeurs s’attaquent aux cabanes dans les arbres.© Zadist

La forêt de Rohanne

Mardi, vers 15 heures, les flics chargent la forêt de Rohanne avec pour objectif de détruire les cabanes dans les arbres. Les flics font usage de nombreux tirs de flashballs. Les salauds visent la tête. Un copain témoigne qu’il s’est pris un tir de flashball dans le cou. Plusieurs potes sont blessés par des éclats de grenades de désencerclement. D’autres sont blessés par des tirs de flash-Balls.

Le mercredi matin, les flics encerclent la Forêt et sécurisent tout. Des gendarmes spécialement formés pour la haute montagne commencent à aller chercher des opposant.e.s toujours perchés dans les arbres afin de protéger les cabanes. Un manitou détruit une cabane sous forte protection des Play Mobiles

La flicaille détruit plusieurs cabanes à l’aide d’un manitou dans la journée. Les zadistes sur place restent impuissant.e.s face à un dispositif de répression infranchissable.

Barricades sud et nord sur la route de Vigneux

Mardi matin, 7h30 les flics prennent la barricade centrale en passant par le chemin de Suez en courant. Une partie des opposant.e.s se replie sur la barricade sud et finit dans les champs à droite pour passer par la forêt de Rohanne et défendre la barricade nord qui bloque la route vers le Vache Rit. Au croisement des Fosses-Noires et de la route de Vigneux, une batucada s’installe dans le champ à vaches en face de la Saulce. Les pelleteuses et des vas et viens de camions remplis de gravas commençent leurs balais de mort. La maison sera finalement totalement rasée, les cabanes dans les arbres détruites ainsi que toutes les constructions au sol. Des flics qui protègent les pelleteuses et camions se mangent des œufs de peinture. Les Play-Mobiles, déjà ridicules à la base, sont la risée des personnes sur place. Résistance acharnée des zadistes sur la barricade nord toute la journée. Les flics ont aspergé les opposant.e.s sur place de lacrymos et de grenades assourdissantes. La barricade résistera aux assauts des forcenés casqués jusqu’à 17 heures.

Chemin du Pimky

Les flics se placent devant le Pimky le mardi après-midi. La manifestation qui partait de Notre-Dame à 10 heures est juste à côté sur la gauche, après la route des fosses-noires. Plusieurs personnes solidaires ainsi que des manifestants font une chaîne humaine pour empêcher les plays-mobiles d’accéder au chemin qui mène à la cabane. Le lendemain matin, deux potes planqués 1h30 dans les buissons entendent les flics faire des blagues à deux balles, Ces lobotomisés du bulbe finissent par se déchaîner sur les 4 tentes sur place au milieu de rires bien gras.

Perquisition à la Sécherie

Mercredi après-midi, plusieurs camions de Play-Mobiles encerclent la Sécherie rendant impossible aux habitant.e.s de sortir ou de rentrer. Deux officiers de la Police judiciaire cherchent un émetteur, certainement énervés par les émissions en continu de Radio Klaxon qui tourne l’État saucialiste, les flics et Vinci en ridicule depuis maintenant deux semaines. Après une fouille infructueuse de deux plombes, toute cette bande de guignols repart la queue entre les jambes, les mains vides. Une pelleteuse arrache un arbre sur les lieux de l’ancienne maison du Coin, sous forte escorte policière, le long de la route des Fosses-Noires. Nos camarades sur place interpellent les Play-Mobiles jusqu’à ce qu’ils dégagent.

Jeudi

Les flics bloquent le rond-point des Ardillères et la Paquelais et fouillent tous les véhicules. Il semblerait qu’une nouvelle vague de répression nous attende dés demain par Toutatis !

ET pour la suite… l’opération Obélix est lançée !

La lutte continuera jusqu’à la défaite totale des forces ennemies et le retrait des armées d’occupation saucialistes de la Zone d’Autonomie Définitive.

Bref, que Vinci et le gouvernement de Gôcheuuuuh ne s’y trompent pas ! Le fait que pratiquement la totalité de nos lieux de vies soient détruits, ne nous ne fera pas renoncer, au contraire. Nous reconstruirons sur les ruines que les légions de César ont laissé. Nous serons désormais bien plus mobiles et réact.ifs.ves aux agressions futures de l’État français, de Vinci et de sa filiale AGO.

L’État ment ! La ZAD n’est absolument pas évacuée ! On est toutes et tous là et au taquet ! La lande ne sera pas bétonnée !!!

Opération Obelix : Un menhir dans ta face Ayrault !!! Vinci hors de nos vies !

Des habitant.e.s de la Zone d’Autonomie Définitive en résistance.

[ZAD]