Communiqué du 15 movembre 2013
A la veille du délibéré du juge d’exécution (15 novembre) concernant la demande de prolongement du délai d’occupation, nous voulons rendre compte des dernières démarches entreprises afin d’obtenir un accord entre les différentes parties.
Suite à la réunion du 12 septembre entre une délégation des occupants et la mairie de Bayonne et Habitat Sud Atlantic, deux autres réunions bilatérales ont eu lieu à notre demande, avec la mairie et un centre d’hébergement d’urgence. L’objectif est de rapprocher les interlocuteurs pour opérer un relogement au squat d’une famille dans le besoin, par le biais d’une convention légale. Nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse de la part de l’Office public de l’habitat.
Depuis le début de cette occupation, plusieurs projets et solutions ont été avancés afin de terminer cette initiative en règlement à l’amiable : prise de contact avec les médiateurs de la mairie et les HLM, sensibilisation et demande de soutien auprès des habitants de Plantoun, proposition d’utilisation des maisons vides du quartier en logements temporaires, campagnes sur le droit au logement, proposition de quitter les lieux si une famille s’installe de manière provisoire dans la maison que nous habitons. En effet, chaque année, le seul centre d’hébergement d’urgence existant au Pays Basque reçoit environ 2000 demandes, pour une capacité de 300 places. Le manque est criant, dans un territoire où la pauvreté et la grande précarité s’occultent au profit d’une image de pays fastueux.
Personne n’a été pris en traitre : c’est de manière transparente et assumée que nous avons entamé toutes ces démarches. Le “tour de la question” a été fait de notre part, il s’agit maintenant de finaliser la possibilité de relogement d’une famille. Le centre d’hébergement est preneur de l’offre, des responsables de la mairie voient cette transition opportune. Finir cette expérience en expulsion policière par la force serait fermer la porte à la réconciliation et amener tout le monde sur le terrain de la crispation et de la confrontation. Que chacun prenne maintenant ses responsabilités.
Quel que soit le dénouement de la situation au n°26 du hameau du Plantoun, ce qui a émergé continuera, dans un souci d’organisation citoyenne. Deux réunions ouvertes auront lieu :
– Le 14 novembre à 19h à la maison occupée, pour organiser la suite du squat (vigilance par rapport à la menace d’expulsion, sensibilisation sur l’occupation des maisons vides au Pays Basque).
– Le 3 décembre à Bayonne, pour réfléchir à la création d’un collectif incluant des travailleurs sociaux et des éducateurs de rue (autour de la question de la perte des liens sociaux et de l’accès au logement pour les plus précaires).
Le collectif de soutien à la maison occupée