Hier après midi, la merveilleuse collusion entre la justice et la mafia immobilière lyonnaise a fait naitre un nouveau monstre : l’huissier-baceux. C’est dire que la tentative de réquisition avait mal commencé, le propriétaire en porsche cayenne et ses fils faisaient jouer de la batte pour impressionner les dangereux squatteurs. Non sans insulter un copain de « salopard de sdf ». Les flics du 5e quant à elleux ont découvert la loi sur le droit au logement au moment ou illes nous ont fait sortir, et nous on réintroduit illico dans le lieu sur ordre de l’OPJ en nous proposant de lancer une procédure sous les yeux ébahis du proprio.
Ce pourquoi l’intervention express d’un huissier qui ne nous est pas inconnu et qui dit avoir « déclarer la guerre à la petite centaine de squatteurs, qui sévit sur lyon, non pas par souci de logement mais par conviction politique ». Sans plus attendre l’huissier est entré dans la maison sous protection policière puis s’est campé devant la porte annonçant « je constate qu’il n’y a pas d’occupant dans la maison, la procédure ne tient que pour le jardin, mon client a appelé une agence de sécurité qui protégera la maison ». À savoir que proprios et huissier ont appliqué à la lettre les consignes d’un certain blog « anti-squatt » dont il serait grand temps de nous débarrasser. À bon entendeur. En tout cas merci à tous les soutiens arrivés dans la journée. C’est dans ces moments-là qu’on a besoin d’un intersquat solide.
[Article publié le 25 Février 2014 sur Rebellyon]