Lyon: Expulsion du squat le Kajibi

Le squat le Kajibi, c’est terminé. Mercredi 9 avril, deux semaines après une première descente de flics, on s’est fait expulser de notre chez nous par une armée de plus d’une soixantaine de schtars qui n’ont pas fait dans le détail.

C’était d’autant plus sale et sournois de leur part que rien ne nous avait préparé à ça. Il y a bien eu un jugement mais rien ne pouvait nous laisser le deviner. Absolument aucun papier dans notre boite aux lettres, le greffe nous a assuré qu’il n’y avait pas de procédure judiciaire contre nous et aucun huissier n’est passé nous prévenir. Résultat : un réveil en fanfare, une expulsion surprise et seulement peu de temps pour déménager 5 mois de vie commune.
Tant pis pour les ateliers, les infokiosques, les projections et la dizaine de concerts en soutien qui étaient prévus en avril/mai. L’Etat, gouvernement de gauche ou pas, brise les luttes et les solidarités. Comme d’habitude.

Les squats gênent le pouvoir et celui-ci a créé sur Lyon une nouvelle race d’huissier qui se la joue bakeu et juge en même temps. En décembre dernier l’un d’eux s’était pris de l’eau sur la gueule alors qu’il essayait comme un manche de forer notre serrure, le même avait lâché à des ami-e-s squatteuses/eurs que « les anarcho-autonomes (!) du 7e y font chier avec leurs conneries, je vais leur mettre cher et je vais fermer tous les squats de Lyon ». Rien que ça. Toujours le même est venu avec son larbin d’associé nous expulser le sourire aux lèvres mercredi dernier.

Il n’a pas voulu nous donner son nom. Dommage pour lui on l’a eu quand même. Si vous voulez faire un petit coucou à Fabrice Develay et son associé Jean-Jacques Charley, vous pouvez facilement choper leur adresse sur internet. Vous pouvez aussi les appeler au 06 26 19 94 21 ou au 04 78 62 86 86, ou leur envoyer un mail à huiss69 [at] huissierlyon [point] com.
Vous pourrez par exemple le chambrer sur sa moto de faux bad boy du dimanche et son ridicule autocollant « thug life » (« vie de voyou » – sic) qu’il sait mettre en pratique puisque ce représentant de la loi a récemment fait de la gardav pour abus de confiance aggravé.

Cette chiure de poule de raclure de bidet d’huissier a choisi le camp des bourges et des puissants, nous pas. Il y a une guerre. L’Etat est là pour le rappeler à tou-te-s celles et ceux qui ont choisi de ne pas se tenir tranquille.
Leurs descentes, expulsions, coups et menaces ne nous décourageront pas de continuer à lutter contre la propriété privée et le monde à gerber qui va avec, et ne nous empêcheront pas non plus de créer nos alternatives à cette société capitaliste de
merde.

Contre l’Etat, ses flics et ses huissiers, on garde la patate!

[Publié le 15 avril 2014 sur Le Chat noir émeutier.]