Du 5 au 17 mai, débats, projections et repas de soutien sur les luttes des migrants en France, le racisme, les luttes en Algérie…
Tout à prix libre
Au centre social Attiéké
31 bd Marcel Sembat
93200 Saint-Denis
(Métro 13 Porte de Paris ou Gare de Saint-Denis)
Contact : 31marcelsembat@@@riseup.net
Lundi 5 mai / 19h / Centre social Attiéké
Les enjeux actuels de la lutte des sans papiers
Réunion publique avec Said Bouamama, sociologue et militant des luttes issues de l’immigration.
Repas de soutien.
Mercredi 7 mai et jeudi 8 mai / à partir de 18h / Centre social Attiéké
Festival de films algériens
7 mai / 18h
Soirée courts métrages.
- Djoûû, de Djamil Beloucif. L’histoire d’une rencontre entre deux clandestins qui ont faim de liberté. Djoûû, signifiant « faim » en arabe, métaphore du mythe de la Tour de Babel, met en scène des maudits qui, portés par leur rêve, s’échouent quelque part où leur mots se heurtent sans s’entrelacer. Doivent-ils parler la même langue pour se comprendre ?
- Hystérésis, de Tahar Kessi. Deux endroits, deux univers, deux personnes. Une histoire. Un début, un lien. De l’espoir, une tortue, Le Temps, un papier tue-mouches. Du mépris, une déchirure, des mouches, une possibilité : une rencontre, une dégringolade…un recommencement.
- Le Miroir, de Lyes Kaci. Fragment d’une société en mutation sporadique, un homme traîne sa silhouette efflanquée, ses tourments et les ombres muettes qui l’étonnent à travers les turpitudes broussailleuse du temps.
- Jenjer (Maquillage), de Abdelmalek Saïfi. Mohammed Thichdradh est un jeune peintre. Il réussit le concours des Beaux-Arts, mais finit rapidement par s’ennuyer. Il décide alors de créer son propre atelier…
8 mai / 18h
- Soirée films documentaires issus des ateliers « Béjaïa Doc »
Repas de soutien et concert jam session à 21h.
Lundi 12 mai / 18h30 /Centre social Attiéké
Combat pour l’égalité et contre le racisme anti-Rrom
Projection du film Xasarde drome – Les Routes perdues, de Aude Léa Rapin et Adrien Selbert (40 min, 2008). Le film « Les Routes perdues » retrace le quotidien précaire d’un camps de Rroms à Saint-Denis, jusqu’à l’expulsion puis la lutte.
Discussion avec un membre de l’association La Voix des Rroms.
Mercredi 14 mai / 19h30 / Centre social Attiéké
« Calais à Saint-Denis »
Liberté de circulation pour tous et toutes ! Personne n’est illégal-le !
Soirée d’information et de soutien, en présence d’activistes du collectif Calais Migrant Solidarity, projection de vidéos documentaires sur les conditions de vie des migrant-e-s et la répression policière.
Repas de soutien.
Calais, c’est la vieille ville industrielle moribonde au 17 % de chômage, gardienne des frontières de l’Angleterre, emblématique de l’Europe Forteresse. Calais c’est également le lieu où ces migrant-e-s venu-e-s d’Érythrée, d’Éthiopie, du Soudan, du Tchad, de Syrie, d’Afghanistan, d’Égypte, d’Albanie…, habitent des campements de fortune et des squats, sont soumis à des conditions de vie indignes et inhumaines et subissent un harcèlement policier quotidien. Calais c’est toujours un espace de passage et de résistance, où les migrant-e-s défient chaque jour les grillages de l’Europe Forteresse, où des activistes avec ou sans papiers, s’organisent.
Vendredi 16 mai / 18h30 / Centre social Attiéké
Projection du film Un racisme à peine voilé, de Jérome Host (2004, 76 min).
Octobre 2003, Alma et Lila Levy sont exclues du Lycée Henri Wallon d’Aubervilliers pour le seul motif qu’elles portent un foulard. S’en suit un débat politique et médiatique assourdissant, justifiant dans la plupart des cas l’exclusion des jeunes filles qui portent le foulard à l’école. Février 2004, une loi finit par être votée par l’assemblée nationale. « Un racisme à peine voilé » revient sur cette polémique depuis l’affaire de Creil en 1989 (où deux collégiennes avaient été exclues pour les mêmes raisons) et tente de « dévoiler » ce qui se cache parfois, derrière la volonté d’exclure ces jeunes filles.
Discussion en présence de Pierre Tévanian (cofondateur et coanimateur du collectif Les Mots sont importants), de Hanane (militante anti-raciste) et de membres du collectif Mamans toutes égales.
Le festival se terminera par une manif:
Samedi 17 mai / 11h / parvis de la Gare de Saint-Denis
Manifestation festive, musicale et colorée de soutien au centre social Attiéké
13h30, place Victor Hugo (parvis face à la mairie)
Rassemblement pique nique et musique.
FACE AUX EXPULSIONS ET AUX PROBLEMES DE LOGEMENT, NOUS AGISSONS ENSEMBLE PAR NOS PROPRES MOYENS
NON A L’EXPULSION DU CENTRE SOCIAL AUTO ORGANISE L’ATTIEKE !
Nous exigeons :
– Le maintien du lieu d’habitation et d’activités par un arrêté de réquisition !
– La régularisation des habitantEs sans-papiers !
– Le relogement stable et digne des habitantEs !
– Des papiers et des logements dignes pour touTEs !
– La réquisition des bâtiments vides !
– Des logements vraiment sociaux, pas des bureaux !
Le 19 mai, les occupants du centre social Attiéké passeront à nouveau au Tribunal. Rendez vous de soutien, 9h au Tribunal d’Instance de Saint-Denis, place du Caquet.
Permanences
Et pendant ce temps, les ateliers et permanences continuent !
– Mardi de 16h à 19h, le Kawathé, aide aux devoirs
Le lieu est ouvert, pour un café, un thé, une partie de cartes ou de domino, un moment sur canapé, un coin pour lire et la possibilité de se faire aider pour les devoirs.
– Mardi de 18h30 à 20h30, atelier français
Atelier pratique de français pour toutes et tous.
– Samedi de 14h à 16h, permanence logement
Pour se réunir avec les parcours et situations différentes de chacun-e, échanger des expériences et conseils, exiger un relogement, éviter ou empêcher une expulsion.
– Samedi de 15h à 17h, permanence écrivain public
Pour aider à écrire des courriers administratifs ou des lettres d’amour, et se rencontrer au-delà du service rendu.
– Dimanche de 12h à 16h, repas de quartier
Repas de quartier convivial à prix libre pour se rencontrer, échanger.
– Dimanche de 14h30 à 17h30, atelier vélo
Atelier solidaire d’auto-réparation de vélo.
– Dimanche de 15h à 18h, permanence Sans-papiers
Conseil juridique et orientation.
L’Attiéké
Nous occupons le 31 boulevard Marcel Sembat à Saint- Denis depuis le 28 octobre 2013. Cet ancien bâtiment de l’Assurance Maladie est laissé vide depuis plus de deux ans. Nous sommes avec ou sans papiers, avec ou sans logis, travailleur-euse-s, chômeur-euse-s, étudiant-e-s, et beaucoup d’autres choses, de Seine-Saint-Denis et d’ailleurs.
Face à une rénovation urbaine cynique et brutale à Saint- Denis, qui se fait sur le dos des plus pauvres,
Face à la hausse des loyers et aux expulsions,
Face aux marchands de sommeil et à l’insalubrité,
Face aux listes d’attente HLM et aux critères souvent inaccessibles des locations privées,
Face à l’individualisme et à l’isolement,
Nous agissons par nous-mêmes, avec nos propres moyens !
Le bâtiment réquisitionné du 31 bd Marcel Sembat, baptisé Centre social Attiéké, répond à deux nécessités. D’abord, la nécessité de se loger, quand rien ni personne ne veut ou ne peut le faire à notre place, surtout si on est sans papiers, célibataire, et sans enfant, la mairie et la préfecture nous fait bien sentir qu’on ferait mieux de disparaître. Nous ne pouvons pas dormir dans la rue, risquer de mourir de froid, s’exposer devant tout le monde. On a besoin de ce lieu pour s’en sortir. C’est notre maison. C’est un espace d’habitation, où la vie est commune, basée sur le respect mutuel, malgré les parcours différents de chacun-e. Certain-e-s se lèvent à 5h pour partir bosser, elles/ils rentrent, se lavent et se couchent. Elles/ils ont leur famille derrière elles/eux, au pays. Mais ce n’est pas n’importe quel squat. C’est pas un hôtel où tu rentres et tu sors quand tu veux. Nous sommes responsables les un-e-s envers les autres, on se doit être vigilant-e. On habite ensemble ici, c’est collectif, c’est pour tout le monde pareil, noir, blanc, jaune, fille, gars, on est égaux.
Ensuite, l’Attiéké répond à la nécessité de s’approprier un espace vacant pour nous permettre la rencontre, l’entraide et la contre-attaque. Et pour cela, l’autonomie ça fait du bien. Pour organiser une solidarité directe et locale, à notre mesure, sans politicien-ne-s ni paternalisme, face aux problèmes de logement et de papiers, entre autres. Ce lieu est donc un espace d’organisation et d’activités publiques, ouvertes à tous/tes : repas de quartier, permanence logement, permanence pour les personnes sans papiers, permanence d’écrivain public, projections de film, débats, musique, atelier vélo, espaces pour enfants, réunions ouvertes sur les luttes à Saint-Denis et ailleurs,…
Le Centre social Attiéké est un lieu ouvert pour s’organiser, se rencontrer et résister ensemble. Nous appelons tou-te-s les habitant-e-s de Saint-Denis et d’ailleurs à venir nous rencontrer et à soutenir le Centre social et ses habitant-e-s.