Lyon: CSAO La Piraterie, verdict le 26 août

Après le procès du 4 juillet, le verdict sera rendu le 26 août avec des chances d’avoir deux mois supplémentaires et peut-être même au-delà !
Retour au charbon et pouvoir au peuple !

Nous étions conscients que lorsque l’on attaque l’État frontalement, celui-ci répond violemment !

Ainsi, notre projet n’a pas du tout l’air d’être au goût du Grand Lyon qui au bout d’à peine un mois d’occupation, nous à déjà assignés au tribunal de grande instance pour une procédure d’expulsion alors même que la situation sur la propriété du lieux est très floue !

En effet, l’ancien centre de loisir que nous occupons appartient à l’association Saint-Vincent qui a voulu le vendre il y à déjà presque deux ans, mais le Grand Lyon en a décidé autrement et a bloqué la vente, faisant jouer son droit de préemption. Depuis, tout est bloqué, le Grand Lyon n’a pas débloqué l’argent pour le racheter et l’association Saint-Vincent dans le flou ne l’utilise plus !

Transformer toutes les surfaces vides du quartier appartenant au Grand Lyon[*] doublerait quasiment l’offre de logements sociaux du 1er arrondissement, ferait baisser les prix des loyers rapidement dans le quartier, mais la population qui les occuperait ne serait pas celle que Gérard Collomb souhaite voir, c’est-à-dire les classes culturelles (ou bobo) grandes consommatrices de galeries d’Art et adeptes du silence et des fermetures administratives des bars (la mort de la rue Sainte-Catherine par exemple, ou la transformation de la rue Burdeau ex-rue du commerce en une grande galerie de consommation de culture pour riches).

On peut aussi noter qu’une partie du voisinage s’est montée en collectif pour lutter contre la transformation du lieu en logements sociaux ralentissant encore plus le projet !

Nous ne sommes pas au fin fond de la banlieue lyonnaise, nous sommes en plein cœur de la presqu’île dans le 1er arrondissement, et c’est près de 1500m² de surfaces qui sont ainsi bloqués depuis un long moment.

Devant un autre constat, celui qu’il y a de moins en moins de structures ouvertes aux classes populaires dans le quartier, et que celle qui existe exerce de plus en plus un contrôle social fort sur les personnes qui s’en servent, nous avons voulu refaire vivre cet ancien centre de loisir, qui il y a dix ans accueillait plus de 200 enfants !

Le succès de notre projet ne s’est pas fait attendre ! Plus d’une trentaine de personnes passent chaque jour, afin de s’organiser face à ces oppressions ou participer aux activités.

Mais ce projet n’a pas du tout l’air d’être au goût du Grand Lyon qui a très rarement assigné aussi rapidement au tribunal un lieu occupé !

Nous assumons notre projet que nous continuerons inlassablement, même si ce n’est pas dans ce lieu !

Nous vous invitons donc à marquer votre soutien avec un projet collectif de réappropriation d’espace vide afin de lutter contre les oppressions !

[*] S’ajoutent à notre lieu, le Collège Truffaut qui avait tenté d’être réquistionné il y a quelques mois, l’ancien musée des Télécoms dont l’occupation/expulsion il y a quelques années avait été plus que musclée, ou encore l’ancienne école des Beaux-Arts où seuls quelques bureaux sont encore occupés et enfin les Église Bon-Pasteur et Saint-Bernard.

Centre social autogéré occupé Lyon
Contact :
Au fond du Passage Gonin – 69001
csao-lyon@@@riseup.net

[Publié le 4 juillet 2014 sur Rebellyon.]