Depuis fin novembre, pour palier au manque de place au squat du Vieux-Doulon, un autre lieu a été ouvert (rue Fontaine-des-Baronnie).
Quelques besoins matériels qu’ils demandent à ce jour:
– des rallonges électriques et multiprises !
– tuyau d’arrosage ou tuyau souple pour faire circuler l’eau dans le bâtiment
– matelas, couverture et draps
– quelques chaises et tables + vaisselle
– pinceau/peinture
– chaussures et chaussettes
Le 30 juillet dernier, à la demande de la mairie de Nantes et d’un propriétaire privé, des personnes migrantes ont été expulsées de manière brutale, inhumaine et illégale (destructions des biens personnels) du squat de la rue des Stocks, sans proposition préalable de relogement durable. Nous les avons mises provisoirement à l’abri dans le presbytère de Doulon, propriété de la ville de Nantes, inoccupé depuis 2007.
Depuis lors les nombreuses actions de solidarité de particuliers, du Secours Populaire, de l’AMAP de Doulon, du Secours Catholique, de la Banque Alimentaire, de la ZAD de Notre Dame des Landes ont permis de mettre en place : un approvisionnement alimentaire régulier, la dotation en matériel de cuisine et de vêtements, de draps, de couverture, de matelas, des cours de français, un atelier théâtre animé par les intermittentEs du spectacle militantEs de « Culture en Marche ». Le MRAP et Culture en Marche apportent une aide financière. Les habitants du presbytère nous ont accueillis lors d’un repas festif préparé avec l’aide de Court Circuit, accompagné et sonorisé, grâce aux militantEs intermittentEs du spectacle d’un concert de violoncelle, d’une représentation théâtrale.
Nous sommes intervenuEs auprès des éluEs EELV, PCF, UDB pour obtenir la prise en charge par la municipalité de la réparation et l’entretien de la chaudière, la réfection des toilettes et le curage des canalisations d’évacuation. Nous avons rencontré à plusieurs reprises les représentantEs de la paroisse Sainte Marie de Doulon et de l’évêché.
Mais tout ceci ne constitue pas une solution satisfaisante : le presbytère est beaucoup trop petit pour le nombre de personnes à loger, certains sont obligés de vivre dans les cabanes du jardin.
La Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme (articles 13 et 14) garantit la libre circulation des personnes. Dans cette république, les personnes migrantes, comme toutE citoyenNe, ont droit à un logement durable. Les structures d’accueil actuelles sont, de l’aveu même des pouvoirs publics, totalement insuffisantes. Les constructions prévues ne seront pas disponibles avant plusieurs années et de dimensionnement imprécis.
Nous exigeons donc l’application de la loi de réquisition immédiate des immeubles actuellement vides du parc immobilier de l’ État, de la Mairie et du secteur privé de l’agglomération nantaise afin que soit respectés les droits des personnes contraintes de migrer.
Nous vous appelons à soutenir et participer à nos actions, à rejoindre notre collectif (case44000[@]yahoo.fr). Vous pouvez agir par vos dons financiers et vos dons matériels (draps, oreillers, taies d’oreiller, ustensiles de cuisine, thé…).
N’hésitez pas à rendre visite à vos voisins qui seront très heureux de vous rencontrer.
AC, UD Solidaires 44, Culture en marche (Synavi, CGT spectacle), Afrique-Loire, CIMADE, CSF, GASPROM, MRAP, LDH, Un toit pour toutes et tous, Ensemble 44, NPA 44, PCF44, PG44, DAL44, migrantEs , citoyens-nnes solidaires
[Publié le 17 déc. 2014 sur Indymedia-Nantes.]