Mercredi 9 septembre 2015, 16h à Stalingrad, marche de solidarité avec les expulsés et les sans toit. Un toit pour tous ! Non aux expulsions !
Réfugiés, sans papiers, immigrés, Français, … personne ne doit être laissé à la rue. Un toit pour toute personne à la rue, en principe c’est la loi, sous la responsabilité du Préfet (articles L 345-2-2 [1] 2-3 [2] du code de l’action sociale).
L’État la bafoue, alors même que 2 640 000 logements sont vacants, qu’il détient 11 millions de m2 de locaux vacants, que la France n’a jamais été aussi riche, que les politiques du logement encouragent la spéculation et le logement cher, au détriment du logement social et des classes populaires !
Non aux expulsions !
Tout l’été, le gouvernement et les préfets ont envoyé la police expulser les habitants de bidonvilles, de campements, de locaux et de logements vides, et des locataires de HLM, de marchands de sommeil, de bailleurs privés…
Le plus souvent, les expulsés, tout comme les milliers de réfugiés, ont été abandonnés à la rue, sur le trottoir, sans même un hébergement.
Certains résistent et s’organisent malgré la répression : des collectifs sont créés, des campements sont installés, des immeubles vides sont occupés…
Tous ensemble marchons : collectifs en lutte et leurs soutiens, sans logis isolés, occupants des trottoirs, des places, des parcs publics, des quais, des immeubles vides, à Paris, St-Ouen, La Courneuve, Pantin, Montreuil, Bagnolet, Vitry, et ailleurs, avec ceux et celles qui refusent cette violence sociale… Tous ensemble, marchons vers le Ministère de l’Intérieur et l’Élysée…
Notes:
[1] Article L.345-2-2 du code de l’action sociale : toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine, de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène, une première évaluation médicale, psychique et sociale, réalisée au sein de la structure d’hébergement ou, par convention, par des professionnels ou des organismes extérieurs et d’être orientée vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état, notamment un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, un hébergement de stabilisation, une pension de famille, un logement-foyer, un établissement pour personnes âgées dépendantes, un lit halte soins santé ou un service hospitalier.
[2] Article L.345-2-3 du même code : toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation.
[Publié le 7 septembre 2015 sur Paris-Luttes.Info.]