Grenoble: bref récit de la manif en soutien aux squats

Vendredi 4 septembre, plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées à la gare pour manifester en soutien à tous les squats. Quelques banderoles, une cariole sono, et on part faire un tour dans le quartier St-Bruno afin de passer devant des anciens squats. Si au début il n’y a que deux motards de la Municipale, ils sont très rapidement rejoints par une première camionette de Nationaux alors qu’on arrive devant une maison occupée trois fois avant d’être cédée à un collectif d’artistes suite à la dernière expulsion. Une seconde camionette nous rejoint une rue plus loin mais les flics se contenteront d’encadrer la manif devant et derrière tout le long de la balade. Ça n’empêche pas quelques personnes de laisser des traces de leur passage sur les murs du quartier (“Squats partout”, “Flics hors de nos vies/nos quartiers”, etc.) ainsi que des pochoirs dédicaces devant chaque ancienne maison occupée que nous croisons sur notre chemin. Pendant plus d’une heure, nous déambulons alors devant les anciens Bale-Bale, Polotti, Pigeonnier et autres Greta (j’en oublie sûrement) avant de finir rue d’Alembert. La soirée s’est poursuivie par un concert.

Si c’était satisfaisant de voir une manif assez remplie et qui n’était pas trop ridicule à voir, qui plus est plutôt bien accueillie dans les endroits où nous sommes passés, on pourrait regretter de ne pas avoir été capables de faire (au moins) plus de bruit dans la rue. Même si quelques slogans ont été lancés épisodiquement, ils n’étaient que peu (ou pas longtemps) repris. Heureusement que des tracts étaient distribués le long de la manif aux gens qu’on croisait, car ça devait pas toujours être évident la raison qui nous amenait là. On avait aussi un peu de mal à se tenir en cortège un peu compact même si ça n’a pas prêté à conséquences quand les flics ont commencé à se rapprocher. Bref, ça sentait vraiment la manif de rentrée de vacances… Oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps, ce genre de manif pouvait être un peu plus déterminée.

À la revoyure dans les rues. Parce que ça va pas venir tout seul…

Andres Iniesquat

[Publié le jeudi 10 septembre 2015 sur Indymedia-Grenoble.]