Paris: manifestation mardi 20 octobre pour soutenir les migrants du lycée Jean Quarré

Après les innombrables expulsions de juin et juillet dans le XVIIIe, des centaines de personnes ont trouvé abri depuis le 31 juillet dans un lycée désaffecté du XIXe arrondissement, à Place des Fêtes. La décision du tribunal administratif de Paris a rendu ce lycée expulsable à partir du 26 octobre, sans que des garanties d’hébergements pour l’ensemble des personnes qui y vivent n’aient été données autrement qu’oralement.

Rendez-vous à 17h30 au lycée Jean Quarré à Place des Fêtes pour partir ensemble manifester de République (à partir de 18h30) jusqu’à la place du Châtelet.

Communiqué d’appel à la manifestation :

Aujourd’hui, nous sommes plus de 700 personnes vivant dans des conditions difficiles dans l’ancien lycée Jean Quarré, dans le 19e arrondissement de Paris. À partir du 25 octobre, le lycée pourra être expulsé, et quelles seront les solutions pour toutes les personnes qui y vivent ?

Le 12 octobre, une délégation de migrants du lycée et de soutiens ont été invités par le comité de soutien de l’ancien camp d’Austerlitz à la mairie de Paris, au cabinet de la maire adjointe Dominique Versini, où des promesses ont été faites. Cette rencontre a été suivie par une autre, le 16 octobre, à la préfecture de région.
Parmi les promesses faites, les deux institutions ont affirmé que toutes les personnes vivant dans le lycée, quelles que soient leurs situations administratives, seraient relogées temporairement et que le renouvellement de cet hébergement serait conditionné aux démarches administratives entreprises. Ces hébergements seraient répartis dans l’ensemble de la région Île de France.

Nous demandons le respect de ces promesses, et au-delà, nous demandons pour toutes les personnes vivant dans le lycée :

  • Un logement décent et durable de façon à être protégé. Ces logements doivent se trouver dans Paris ou dans sa proche banlieue, pour nous permettre d’effectuer toutes nos démarches administratives (par exemple, les personnes domiciliées à France Terre d’Asile doivent chaque semaine aller chercher leur courrier à l’association, dans le 18e arrondissement).
  • Des papiers pour tous et toutes, quelle que soit leur situation administrative, pour pouvoir travailler et étudier.
  • La possibilité pour ceux et celles qui le souhaitent d’être scolarisés et de poursuivre leurs études.
  • Qu’il n’y ait pas d’expulsion hors de France car les gens sont gravement menacés dans leurs pays.
  • L’abolition du règlement Dublin II, qui oblige les personnes ayant donné leurs empreintes dans un autre pays à y retourner ou à attendre six mois et plus avant de pouvoir faire leur demande d’asile en France.Toutes les personnes qui le souhaitent doivent pouvoir entamer leur procédure en France sans délais.