La préfète du Pas-de-Calais a annoncé que la moitié du bidonville allait être rasée dans une huitaine de jours. Lors de la précédente destruction partielle (voir ici et là), celle d’une bande théoriquement de 100 m (en fait plus par endroits) le long de la rocade d’accès au port et de la route de Gravelines, elle avait promis que l’église, la mosquée et l’école seraient épargnées. Histoire semble-t-il de désamorcer et diviser les éventuelles oppositions. L’église et la mosquée ont été rasées, l’école est à la limite du nouveau no-mans-land, elle est aux premières loges pour la prochaine destruction annoncée (voir ici, ici et là).
Les personnes qui font vivre cette école appellent à se mobiliser pour la sauver et pour que les exilé-e-s soient accueilli-e-s dignement.
En étant présent-e-s à leurs côtés ce lundi 15 février lorsque le sous-préfet de Calais viendra « expliquer » aux « migrants » ce qu’ils et elles doivent faire :
VENEZ NOMBREUX LUNDI A L’ECOLE VOUS OPPOSER A CE PROJET DE DESTRUCTION:
La préfète a précisé que, «lundi le sous-préfet et [son] directeur de cabinet» rendraient visite aux «communautés de migrants pour leur expliquer» le projet de l’Etat. «On va leur laisser une semaine pour occuper les places qui sont mises à leur disposition» ailleurs que dans le camp de tentes, «si un vrai mouvement se crée, on laissera plus de temps», a-t-elle dit.
En interpellant la préfecture :
« Le téléphone du secrétariat de la préfecture est le 0321212002 et 0321212003.
IL FAUT APPELER pour dire son indignation et STOPPER LA DESTRUCTION. »
Et en signant la pétition :
– en français
– in English
[Publié le 13 février 2016 sur le site Passeurs d’hospitalités.]