COMMUNIQUE DE PRESSE
On se souvient de l’aboutissement, en mars 2014 à Bayonne, du différend qui avait opposé les squatteurs du numéro 26 du hameau de Plantoun au propriétaire Habitat Sud Atlantic : une convention signée avec le PACT Pays Basque.
Malgré les nombreuses pressions opérées par Habitat Sud Atlantic pour nous déloger manu militari, la mobilisation en faveur du droit au logement, le soutien d’une grande partie des habitants du lotissement et la médiation de la mairie de Bayonne avaient permis la réalisation de cette convention, à savoir le relogement provisoire d’une famille suivie par le PACT. C’était, de notre point de vue, un précédent ouvrant la possibilité d’utilisation de logements vides à des fins d’urgence dans un cadre légal et, sur le plan moral et politique, un accord honorable pour toutes les parties impliquées.
Pratiquement deux ans après notre déménagement pour permettre l’installation d’une famille dans le besoin, Habitat Sud Atlantic revient à la charge : il veut nous faire payer ses frais d’avocat engagés en 2013 pour procéder à notre expulsion.
Ces dernières semaines, des huissiers de justice se sont présentés à deux de nos domiciles, munis de procès verbaux de saisies bancaires et de biens meubles. A la demande d’Habitat Sud Atlantic – Office Public de l’Habitat, le compte bancaire de Carine Courtiade a été bloqué en vue d’une saisie imminente de 1.707 euros.
Cette démarche de la part d’un bailleur social nous paraît choquante, outrancière et contraire à l’assentiment obtenu dans cette affaire.
Nous demandons l’arrêt immédiat de ces poursuites économiques à notre encontre et une fois de plus, faisons appel à la mairie de Bayonne pour qu’elle intercède en notre faveur, afin de clore définitivement ce litige de manière apaisante.
Les anciens occupant-e-s du n°26 du hameau du Plantoun.
Février 2016