Voici des explications sur la manifestation du 27 février ; nous invitons toutes celles et ceux qui nous rejoindront à ce moment-là à les lire attentivement :
## Rappel – L’annonce le 11 février d’un possible référendum local par François Hollande ne remet aucunement en cause la mobilisation du 27 février et notre détermination. Nous appelons à manifester d’autant plus nombreux ensemble ce jour là pour l’arrêt des menaces d’expulsion, l’abandon du projet d’aéroport et l’avenir de la ZAD !
## D’abord un grand merci à toutes celles et ceux qui se mobilisent depuis des semaines de près comme de loin pour que la manifestation du 27 soit un succès, pour les relais, collages d’affiches, organisations de bus, soirées d’infos… Cela s’annonce déjà énorme et nous avons encore dix jours pour faire encore croître la mobilisation.
## Le déroulement général de la manifestation
– Un plan pour mieux s’y retrouver:
Samedi 27 février nous manifesterons aux deux extrémités de la ZAD, là où le gouvernement voudrait commencer les travaux, en l’occurrence aux deux endroits où seraient situés les échangeurs entre les 4 voies existantes et la desserte de l’aéroport en projet. Il s’agira ce jour là de montrer notre capacité à protéger et entourer la ZAD en cas de tentative d’expulsion ou de démarrage des travaux.
La manifestation commencera à 10h et sera d’abord constituée de deux cortèges :
– l’un piéton et aussi vélos à l’ouest (Rdv aux Quatre Nations – sur route Nantes-Vannes – voir plan) qui se dirigera par la 4 voies Nantes-Vannes jusqu’au niveau du Temple de Bretagne, soit une marche de 5 km.
– l’autre en tracteur et vélo seulement, à l’est (Rdv à l’Erette – près de la route Nantes-Rennes – voir plan) qui se dirigera vers la 4 voies Nantes-Rennes et l’occupera pendant 1 heure. Ce cortège Est rejoindra ensuite le reste des manifestants sur la 4 voies à l’ouest au niveau du Temple de Bretagne (en passant par le bourg de Notre-Dame et les routes qui seraient élargies dans le cadre du démarrage des travaux du projet d’aéroport, soit une quinzaine de km). Il est possible de prendre ce convoi à vélo en cours de route, notamment lors de son passage à Notre-Dame-des-Landes, aux Ardillières ou au Chêne des Perrières.
Sur la quatre voies de Vannes au niveau du Temple de Bretagne, il y aura entre autres un concert, un grand pique-nique et le soutien à l’édification d’une tour de guet sur un des champs menacés par le bétonnage.
Il est recommandé aux manifestants de faire de leur mieux pour arriver aux deux points de rendez-vous à l’heure car il sera probablement plus difficile de nous rejoindre en voiture par les 4 voies une fois que chaque manifestation s’y sera installée.
Il sera d’ailleurs fortement conseillé après 10h de passer par les départementales.
– Nous proposons aux comités qui le souhaiteraient de venir avec des panneaux et messages de solidarité à disposer et implanter le long de la route, ainsi qu’avec de quoi faire des fresques sur le bitume.
– Nous invitons les fanfares, groupes, circassien-ne-s et autres artistes qui pourraient jouer de manière autonome l’après-midi en acoustique à le faire (ils peuvent nous contacter à reclaimthezad@@@riseup.net).
– Des cantines seront présentes sur place, mais vu le nombre de personnes attendues, nous invitons à venir avec de quoi pique-niquer et avec de bonnes choses à partager.
La manifestation prendra fin à 18H. Elle sera suivie d’une fête et fest-noz dans un endroit proche de la ZAD. Nous demandons aux participants à la fête d’être particulièrement attentifs à nos voisins des bourgs alentours, notamment pour ce qui concerne le stationnement et le passage dans les bourgs. Et bien sûr, pensez à prendre des bottes !
## Rejoignez aussi le convoi Est et la tracto vélo
– On invite fortement les manifestants de la région ou d’ailleurs qui peuvent venir avec leur vélo à se rendre à l’est sur l’axe Nantes-Rennes pour qu’il y ait aussi du monde de ce côté là. Nous vous promettons une belle balade à travers le bocage et un accueil triomphal à l’Ouest à l’heure du repas.
## Pour venir :
– Plein de bus sont prévus de différentes villes et régions. Des covoiturages s’organisent aussi de partout. Un site dédié qui regroupe plein d’infos (covoit’, hébergement, cars…):
http://www.annonces-ndl.org/
## Parking et arrivées des bus
– Un accueil et des boissons chaudes sont prévus au point d’arrivée des bus qui se fera côté Ouest, sur la ZI des 4 Nations à Vigneux-de-Bretagne Point GPS N 47° 18’ 0.4608’’ W 1° 45’ 13.2468‘’.
– Les bus repartiront du bourg du Temple de Bretagne Point GPS N47° 19 ’ 50.597’’ W 1° 47’ 33.3702’’. Il sera demandé les numéros de téléphone du chauffeur de bus et d’un responsable par car pour parer à toute difficulté.
## Parking autres
– Les différents points de parking aux 4 Nations et à l’Erette sont sur la carte.
– Il est aussi possible de se garer à Notre-Dame-des-Landes ou à La Pâquelais et de partir en vélo rejoindre les convois. Cela laissera de la place sur les autres points de parking et ça fait une jolie balade.
## Parkings pour camping cars
– Blain : Parking Place Joallan de Clerville (centre ville)
– Fay de Bretagne : Aire Communale parking des Etangs
– Heric : Aire de Camping » La Pindière » La Denais
– La Chapelle Sur Edre : Aire Communale Rue de L’Erdre
## Couchage
– Pour ceux et celles qui voudraient arriver la veille et dormir sur place dans la nuit de samedi à dimanche, il existe des possibilités de logement chez des voisins et opposants du coin. Faites le savoir à l’avance ! Attention les possibilités de couchage sur la ZAD sont limitées (il y a déjà pas mal de monde sur zone dans les espaces d’accueil) surtout en cette saison peu propice au camping, et on aimerait fort que les gens ne se se posent pas partout en vrac afin de préserver les coins de champs et de forêts.
– Alors si vous voulez arriver avant ou après, et dormir sur place allez voir le site :
http://www.annonces-ndl.org/
Si vous n’arrivez pas à vous inscrire, vous pouvez toujours écrire un mail à dodo27fevrier@@@riseup.net.
## Points infos
Plusieurs points d’infos (documentation ainsi que t-shirts, badges, autocollants de la lutte…) seront proposés:
– au local de Notre-Dame-des-Landes, rue des Chênes (de 9h à 18h le samedi 27 et le dimanche 28)
– à l’arrivée des cars sur la zone des 4 Nations à Vigneux-de-Bretagne (de 9h à 11h)
– à l’arrivée des 2 convois sur la 4 voies de Vannes au nord de la commune du Temple de Bretagne (de 11h à 18h)
## Rencontre intercomités du 28
Une rencontre intercomités aura lieu le dimanche 28. Nous invitons chaque comité à y envoyer un ou deux émissaires (plus de précisions seront envoyées aux comités à ce sujet).
## Résumé du déroulement et des rendez-vous
10h – RDV piétons + vélos sur la zone des Quatre Nations à Vigneux-de-Bretagne, axe Nantes-Vannes
10h – RDV vélo-tracteurs sur la zone de l’Erette à Grandchamp des Fontaines, axe Nantes-Rennes
11h – Début de la manif piétons-vélos sur la quatre voies Nantes-Vannes jusqu’à la zone du projet d’échangeur ouest (5km), au niveau du Temple de Bretagne
11h – Descente en vélo et tracteur sur la quatre voies Nantes-Rennes sur la zone de l’échangeur. Environ 1 heure de blocage de la quatre voies avec prises de parole, puis départ en convoi (15 km) pour rejoindre l’échangeur ouest, en passant par le bourg de Notre-Dame-des-Landes et les routes qui seraient élargies dans le cadre d’un éventuel démarrage des travaux du projet d’aéroport. Il y aura des concerts tout le long du convoi.
13h30 – Arrivée des tracteurs et vélos à l’ouest. Rassemblement de tous sur la quatre voies de Nantes-Vannes avec prises de paroles, construction de vigies, concerts, cantine and co…
18h – Fin de l’occupation de la 4 voies Nantes-Vannes, départ en convoi piétons, tracteurs, vélo vers une grande fête pour l’avenir de la ZAD : concerts et fest-noz, bar et cantine, infirmerie ET dortoirs.
Après l’annonce du référendum sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Manuel Valls lance un défi à la ZAD et au monde! (17 février 2016)
Au bout du rouleau, Manuel Valls lance un défi à la ZAD et au monde. Relevons-le et soulevons tout! (17 février 2016)
Face au jeu de dupe de la consultation publique, continuons à construire un avenir sans aéroport, continuons la lutte
Le « référendum » annoncé jeudi 11 février est un dispositif piégé lancé par un gouvernement incapable de faire face à la montée en puissance du mouvement anti-aéroport dans toute sa diversité: habitants de la ZAD, paysans, riverains, associations, habitants des bourgs et villes de la région ainsi que de la France entière. Cette consultation locale, qui se présente comme le nec plus ultra de la «participation démocratique», est en réalité un cadeau empoisonné. Il nous est offert par un président à bout de souffle et par quelques élus verts prêts à toutes les trahisons qui se disaient les alliés politiques de la lutte et qui s’en révèlent ici objectivement les pires ennemis.
Voici la forme que prend dès à présent ce leurre :
Les élus locaux à qui Hollande a confié d’organiser la consultation locale représentent une classe politique dirigeante unie depuis des années pour défendre le projet d’aéroport, conforter son pouvoir et assurer les intérêts économiques de Vinci et des lobbies patronaux. Ce sont eux qui sont censés choisir unilatéralement les modalités et l’envergure de la consultation, et en aucun cas les principaux concernés: les habitants et paysans de la ZAD et des alentours, ou encore les associations et opposants qui ont assuré tout le travail de contre-expertise et d’information à ce sujet.
Ceux qui organiseront la consultation sont les mêmes qui ont les moyens de dépenser des dizaines de milliers d’euros d’encarts publicitaires dans les journaux, sites web et sur les panneaux pour se payer des campagnes pro-aéroport ou appeler à l’expulsion de la ZAD. Leur statut d’élus et leurs réseaux leur assurent une audience quotidienne quand bien même ils répètent en boucle les mêmes phrases vides.
Ce sont les mêmes ou leurs prédécesseurs qui, comme le CéDpa l’a prouvé il y a quelques jours, ont falsifié grossièrement la consultation publique et les calculs des intérêts comparatifs entre le maintien de Nantes-Atlantique et la construction d’un nouvel aéroport. Ce sont eux qui ont refusé jusqu’à maintenant de rendre publiques les études sur lesquelles ils s’appuyaient pour justifier leur nouvel aéroport.
Nous savons par ailleurs que les arènes de la politique-spectacle et l’ambiance de campagne électorale nous réservent les attaques les plus basses dans les mois à venir. La semaine dernière encore, le président de région Retailleau n’hésitait pas – entre autres mensonges et coups tordus à base de faux voisins ou d’exactions fantasmées – à truquer sa propre pétition «anti-zadistes». Le piratage du site web de la région a révélé, photos à l’appui, au moins un tiers de fausses signatures. Béatrice Lamisse, mascotte de sa campagne, n’avait d’ailleurs pas hésité à y apposer la sienne quatre fois d’affilée dès le premier jour.
Il se pourrait bien malgré tout que le «non» à l’aéroport l’emporte. Lors du dernier grand référendum en France sur le Traité établisant une constitution pour l’Europe en 2005, le résultat négatif du scrutin n’a pas empêché de passer la majorité du texte en force au parlement 3 ans plus tard. Pour beaucoup ce fut la fin d’une certaine croyance dans la politique institutionnelle et dans le pouvoir des urnes.
Un référendum sur l’aéroport serait une nouvelle fiction politique où les uns et les autres ne joueront en aucun cas à armes égales. Pour nous, le sort de ce précieux bout de bocage doit être pris en charge avant tout par ceux et celles qui l’aiment et en prennent soin, celles et ceux qui le cultivent et l’arpentent au quotidien, habitent sur place ou dans le voisinage. Mais la mobilisation aujourd’hui internationale contre ce projet montre aussi que les questions liées à la sauvegarde des terres agricoles, à la biodiversité, aux enjeux climatiques, mais aussi à l’uniformisation métropolitaine et mercantile du monde, ne peuvent se résumer à un choix local. Que l’on y vive en permanence ou que l’on ait traversé quelques fois la France pour le défendre, l’histoire du bocage de Notre-Dame-des-Landes est avant tout une affaire sensible, faite de rencontres et de solidarités concrètes, de chair, de larmes et de joies innombrables. Son destin ne peut en aucun cas être soldé froidement par quelques bulletins de vote censés donner la voix d’une majorité abstraite et lointaine.
Pour notre part, face à ce jeu de dupe et au grand spectacle à venir, nous continuerons à faire ce qui est pour nous décisif : défendre des idées et pratiques bien réelles sur le terrain. Nous ne cesserons d’y faire émerger concrètement des possibilités de sortir du désastre environnemental et social, ainsi que du perpétuel chantage au chômage et à la croissance. Nous persisterons à lutter activement sur la ZAD et en dehors pour ce que nous croyons juste et nécessaire, que cela soit validé ou pas par les instituts de sondage, par les urnes et par ce que les éditorialistes veulent bien nous dire de l’ «opinion publique».
Quoi qu’il arrive et contrairement au désir de Hollande de casser le mouvement réel, la consultation publique annoncée ne fera pas taire les espoirs nés dans le bocage. Ils sont devenus partout emblématiques des possibilités de résistance à l’aménagement marchand et sécuritaire du territoire et de nos existences. Des dizaines de milliers de personnes continueront à se battre non seulement pour le rejet de l’aéroport mais aussi pour la possibilité que s’inventent des communes libres et des vies belles !
Nous appelons à être d’autant plus nombreux le 27 février pour faire une nouvelle démonstration de l’assise du mouvement, assumer que nous empêcherons tout démarrage des travaux en octobre ou plus tard, et célébrer l’avenir de la ZAD.
Nous appelons à poursuivre et renforcer les actions, dans les semaines et mois qui viennent, pour l’abandon définitif du projet d’aéroport.
Des occupant-e-s de la ZAD, le dimanche 14 février 2016.