Le 29 mars 2016 à Walvis Bay, en Namibie, la police a expulsé des squatters d’un terrain situé près d’une école primaire dans le quartier de Tutaleni. Le terrain en question était occupé par près de 80 personnes depuis décembre 2015 et l’expulsion a été justifiée en toute simplicité: devrait y être construit le prochain commissariat de police du quartier !
Les squatters expulsé-e-s se sont ainsi retrouvé-e-s sans aucune solution de logement.
Quelques jours plus tard, le samedi 2 avril, les mêmes squatters (et d’autres) ont occupé un nouveau terrain. Mais les flics sont également intervenus pour expulser tout le monde. Cette fois, les squatters ne se sont pas laissé faire, et des affrontements ont éclaté. La police n’a pas fait de détail et a arrêté cinq personnes, en blessant au moins quatre autres (à coups de flashballs, notamment).
Les squatters se sont attaqué-e-s à l’actuel commissariat de police de Tutaleni en le caillassant, et ont également dégradé plusieurs véhicules de police.
Plus tard, de nouveaux terrains ont été occupés des deux côtés de la route B2, qui relie Swakopmund à Walvis Bay. Mais la situation reste plus que tendue, avec des patrouilles de flics incessantes, en voiture et parfois en hélicoptère.
Le 4 avril, une manifestation est allée jusqu’au tribunal de Walvis Bay pour exiger la libération des quatre personnes encore détenues depuis les affrontements du 2 avril.
Les squatters de Walvis Bay disent en avoir plus que marre d’être exploité-e-s par les propriétaires et d’attendre des années pour trouver de quoi se loger de manière durable. Ils/elles disent aussi galérer sans cesse pour avoir accès à l’eau courante et à l’électricité.
Là-bas, ici et partout: que crève la sacro-sainte propriété privée !
[Sources: The Nambian du 30 mars 2016 | The Namibian du 4 avril 2016 | Namibian Sun du 4 avril 2016.]