« le monde appartient aux hétéros, pas le TDB »
Le Trou de Balle (TDB) est un espace vital de rencontre, d’organisation collective et de solidarité pour les minorisé-e-s sexuel-le-s et de genre.
Depuis son ouverture, le TDB a été un lieu d’habitation pour de nombreuses trans, pédés, gouines, lesbiennes et bies, ainsi qu’un espace d’hébergement et d’accueil de court à long terme pour des personnes de passage ou en galère : des squatteur-se-s, des familles à la rue, des migrant-e-s, des réfugié-e-s, des étudiant-e-s fauché-e-s, des ami-e-s, des parents, des mineur-e-s, des fugitif-ve-s de la psychiatrie, des féministes, des musicien-ne-s, des voyageu-se-s, des trans, des pédés et des gouines qui fuyaient leurs familles ou que leurs familles fuyaient… Plusieurs centaines de personnes d’ici ou d’ailleurs ont été accueillies au TDB depuis 2009.
C’est également un espace d’activités : de nombreux événements y ont été organisés, notamment des ateliers, discussions, repas, concerts, spectacles, performances, fêtes et festivals sur des thèmes aussi variés que : féminismes, santé communautaire, mécanique vélo, fanzines, bricolage, collages, stretching, musculation, yoga, aquagym, autodéfense féministe, radio, formations musique et son, BDSM, fabrication de pancartes et banderoles, dragking, rapport à la psychiatrie, cinéma… Le lieu accueille en outre des répétitions de groupes de musique, et organise des soirées et fêtes de soutien à différentes luttes, qu’elles touchent de près ou de loin aux questions féministes (anti-répressions, anti-spécisme, anti-racisme et luttes des personnes racisées, no-tav, réfugié-e-s, accès à la santé…).
Il héberge aussi une bibliothèque/fanzinothèque transpédégouine féministe depuis 2011, Le Placard Brûle, un potager et une mare aux grenouilles.
L’été, nous remettons en route la piscine de la maison, qui se voit alors peuplée de corps trop souvent exclus des piscines municipales et des plages parce qu’ils ne rentrent pas dans les cases de genres. Nous réservons aussi des journées piscine pour des enfants de familles précaires et sans-papiers.
Tous ces différents espaces-temps qui n’existent pas ailleurs sont créés et organisés par et pour des personnes concernées par différentes oppressions et donc en différentes non-mixités en fonction des besoins et des envies.
L’avenir du lieu
Aujourd’hui, après avoir laissé la maison à l’abandon pendant douze ans (nous nous y sommes installéEs il y a 7 ans), l’État nous propose de nous le vendre. À défaut, c’est une procédure d’expulsion qui nous attend. Nous nous sommes réuniEs pour décider quelle stratégie adopter pour conserver ce lieu, et nous avons choisi d’essayer de le garder le plus longtemps possible, et donc de l’acheter.
Pendant les 7 années de notre présence dans ce lieu, nous avons rêvé d’entamer plusieurs gros chantiers, mais la perspective d’une expulsion prochaine a refréné nos ardeurs… Si ce lieu devient pérenne, nous pourrons enfin nous atteler à des projets qui ont besoin d’une vision à long terme.
Nous voulons créer plus de logements, afin d’agrandir le collectif d’habitation et de permettre à d’autres trans, pédés et gouines précaires de bénéficier d’un logement à loyer très bas, en transformant l’espace du garage et en réparant la charpente d’une dépendance. Ceci tout en gardant et améliorant notre espace d’accueil temporaire et d’urgence (le sleeping de 8 places). Un autre impératif est de rendre l’ensemble du lieu accessible aux fauteuils roulants.
En outre, nous souhaitons profiter d’un lieu qui ne serait pas menacé d’expulsions et pas tributaire de subventions pour y faire naître un centre d’archives de la mémoire de nos luttes, LGBT++, transpédégouines, lesbiennes, féministes, afin de conserver dans de bonnes conditions et de rendre accessibles et vivants des documents, textes, photos, affiches, vidéos, sons qui viendraient éclairer notre connaissance de notre histoire.
Une fois ces premiers grands travaux effectués, nos rêves les plus fous comprennent aussi un studio d’enregistrement, un atelier de sérigraphie/gravure etc…
Ce centre social agrandi regroupera plusieurs collectifs : le collectif des habitantEs, le collectif d’activités, et les membres de la tontine d’achat, qui seront en dialogue et en interaction pour définir et continuer le projet du lieu. Nous sommes en train d’élaborer des statuts juridiques qui permettront de faire sortir définitivement la maison du marché de l’immobilier, de façon à ce qu’elle ne puisse jamais se retrouver propriété privée d’unE ou de plusieurs personnes, et qu’elle demeure un bien collectif (si vous souhaitez plus d’informations sur cette construction juridique, n’hésitez pas à prendre contact avec nous).
Pour pouvoir acheter la maison, dont le prix d’achat a été fixé à 160 000 euros, nous cherchons donc des dons et des prêts à long terme et sans intérêts.
Si vous pensez pouvoir faire une promesse de don ou de prêt, ou si vous connaissez des personnes ou des organisations susceptibles d’en faire, écrivez-nous à tdb [at] riseup [point] net.
Nous nous donnons 3 mois pour recueillir ces promesses, à l’issue desquels nous évaluerons nos perspectives. La date limite de promesse de dons/prêts est donc fixée au 10 mars 2017.
Le Trou de Balle (TDB)
89 ter rue de Fenouillet, Toulouse
tdb [at] riseup [point] net
https://tidibi.wordpress.com/
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