Toulouse: fin de la trêve hivernale, manif contre les expulsions !

Appel à manifester le 1er avril à 12h à partir du Conseil Général de la Haute-Garonne, contre les expulsions (RDV au 1 boulevard de la Marquette, à Toulouse).

La trêve hivernale, cette période de répit relatif qui laisse les squatteur.euses et les locataires précaires « tranquilles », s’achève le 31 mars.

Cependant, la trêve n’est pas un acquis. Cette année à Toulouse, des juges, des flics et la préfecture ont prononcé des décisions d’expulsion en plein cœur de l’hiver. De plus, cela ne résout pas le problème de fond du logement, et finalement la trêve hivernale ne fait que repousser le retour à la galère.

C’est pourquoi nous organisons une manifestation le 1er avril, lendemain de cette date symbolique.

Les délais accordés aux occupations (squats et locations) sont de plus en plus courts, alors que le/la juge peut accorder jusqu’à 3 ans de délai, c’est rarement plus de 2 mois qui sont obtenus.

Cela implique des conditions de vie toujours plus précaires, mettant une pression permanente sur les galérienn.es, entre visite d’huissiers, police, démarches administratives et judiciaires, et recherche d’un nouveau domicile.

Or, les difficultés pour se loger touchent plein de gens différents : personnes sans papiers, étudiant.es ou salarié.es sans garant, demandeur.ses d’asile, familles monoparentales, chômeur.ses, précaires…

A Toulouse, l’embourgeoisement de la ville et la spéculation immobilière ne cessent de faire augmenter les loyers sans que les salaires ne suivent.

Loin de résoudre les problèmes de logements, l’État accompagne ces processus (loi DALO inappliquée, hébergements d’urgence limités, constructions et attributions de logements sociaux inférieurs à la demande…).

Le mépris des institutions face à tou.te.s les précaires crée des conditions de vie stressantes à l’intérieur des structures d’hébergement et impose un contrôle social continu.

Face à l’absence de solution, nous nous organisons par nos propres moyens pour a minima se loger, sinon s’organiser collectivement contre la galère. Un squat est un lieu qui vit, des personnes qui se rencontrent, de l’entraide morale et matérielle.

On mutualise nos ressources (nourriture, vêtements, expériences), on se donne des coups de main.

Mieux vaut un lieu utilisé et vivant qu’un lieu vide qui attend les rapaces du marché de l’immobilier !

Contre la répression policière et judiciaire des squatteur.euses et locataires précaires, nous avons besoin de lieux pour habiter la ville !

PS : la dernière réunion d’organisation de cette manif se tiendra le mercredi 29 mars à 18h au CSA, 15 rue Roquelaine !

[Version PDF d’un tract pour la manif.]