Aujourd’hui [mardi 15 août 2017], la manifestation devait se déployer entre Bure et Saudron, pour rejoindre le lieu où se trouve l’enceinte néolithique récemment découverte et appelée à disparaître sous les coups de pelleteuse de l’Andra. L’objectif était de poser un acte fort pour concrétiser l’opposition au projet CIGÉO. Nous refusons que l’Andra, qui empoisonne déjà le quotidien des habitants de la région, s’apprête à faire disparaître définitivement ces vestiges de notre passé tout en hypothéquant notre avenir.
Fouilles systématiques des véhicules, blocage de la manifestation à la sortie de Bure, salves de grenades lacrymogènes et de désencerclement dans les champs et les villages, tirs de canon à eau dans le petit village de Saudron (50 habitant.e.s) : les autorités n’ont reculé devant rien pour empêcher les 1000 opposant.e.s présent.e.s de manifester et ont blessé plusieurs personnes, dont certaines gravement.
Aux promoteurs de cette poubelle nucléaire, nous voulons rappeler qu’en nous empêchant de manifester, ils ne font qu’attiser un peu plus une colère légitime – et partagée – contre ce projet imposé.
Ce n’est pas en réprimant les manifestations qu’on fera disparaître la contestation contre un projet dont les failles s’avèrent chaque jour plus graves. Est-ce à coup de canon à eau que l’Andra compte noyer les risques d’incendie et d’explosion souterrains ? Espère-t-elle faire disparaître les rejets radioactifs de CIGÉO sous un nuage de gaz lacrymogènes ?
[Publié le mercredi 16 août 2017 sur Indymedia-Nantes.]