Alors qu’en cette journée du 1er novembre, la France se réveille dans un régime permanent d’état d’urgence, le gouvernement a entrepris depuis lundi d’expulser les terrains sur lesquels vivaient des familles Roms un peu partout en France.
Profitant de la léthargie de la constellation militante sur la situation des populations Roms, la préfecture a pu vider en deux jours pas moins de trois bidonvilles dans l’agglomération nantaise (OKLM) et plusieurs dizaines un peu partout en France. Ces expulsions interviennent juste avant la trêve hivernale (1er novembre) et surfent sur un climat anti-Roms de plus en plus prégnant.
Que ce soit les préfectures main dans la main avec la Justice, les parlementaires ou encore des riverain.e.s, se durcissent en France la stigmatisation et les violences contre les tziganes. Outre la violence policière qui s’abat sur ces familles, de nombreuses habitations sont mises en danger par de véritables pogromes. Dans l’Essonne par exemple, des riverain.e.s tentent d’incendier un campement du village de Vauhallan. (Quand on lit les commentaires sur ce genre de page facebook, on se dit qu’on est dans la merde.)
Déjà condamné.e.s à la précarité de l’errance instituée par le pouvoir, ces hommes et ces femmes font l’objet d’une nouvelle loi criminalisant davantage leur installation. Une véritable traque tous azimuts prend place dans la France de Macron.
Face à ces urgences, nous devons mobiliser les réseaux militants qui aujourd’hui luttent avec les exilé-e-s pour que naisse une solidarité déterminée avec celles et ceux que le gouvernement et ses supplétifs expulsent.
Pour de véritables luttes antifascistes, au-delà des chants de cortège, organisons-nous!
[Publié le mercredi 1 novembre 2017 sur Indymedia-Nantes.]