Angers: action pour le rétablissement de l’accès à l’eau potable pour les habitant.e.s de 2 maisons occupées

Ça fait déjà plusieurs mois que l’Agglo d’Angers a coupé l’eau dans deux des réquisitions occupations (La Rose et La Rromanerie) et ça fait des mois que les militant.e.s réclament le rétablissement de cette eau, en vain.

Ayant épuisé tous les recours légaux, une action pacifique a été menée hier [le 24 janvier 2018] dans les locaux de l’administration, 83 rue du Mail.
Tout ce qui était demandé, c’est un engagement écrit de Christophe Béchu ou d’un de ses représentants.

La seule réponse que nous aurons, c’est une sortie forcée et le moins qu’on puisse dire, musclée.
Police municipale, police nationale et BAC pour une poignée de militant.e.s déterminé.e.s. !

Nous étions nombreux.ses aux côtés du Collectif de Soutien aux Sans Papiers 49 – Cssp49, Nuit debout Angers, Collectif de syndicalistes pour la solidarité et l’entr’aide – CSSEA, Le Cercle 49, Pas Sans Nous 49, Syndicat des quartiers populaires du 49. Soyons encore plus nombreux.ses la prochaine fois.

On reviendra.

Tout ça pour de l’eau…

Le courrier lu par un militant à Angers Loire Métropole:

Les jugements du Tribunal d’Instance du 14 novembre 2017 prononcent les expulsions de tous les occupants des maisons, propriétés d’Angers Loire Métropole, sises au… à Angers, et au … à St-Barthélemy-d’Anjou. Ces expulsions sont assorties du bénéfice du délai de deux mois prévu à l’article L412-1 du code des procédures civiles et du sursis prévu à l’article L412-6 relatif à la période hivernale.
Par ailleurs dans ses motifs le juge évoque l’article 849 du code des procédures civiles qui stipule : « le juge du tribunal d’instance peut toujours même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite ».
Nous considérons que la privation d’eau potable, depuis la condamnation de l’arrivée par vos services (effectuée peu de temps avant la décision de justice) est constitutive d’un trouble manifestement illicite (loi Brottes du 15 avril 2013).
C’est pourquoi nous vous demandons de rétablir l’accès à l’eau de toute urgence ainsi que l’installation d’un minimum de sanitaires, ce que nous avons déjà fait par lettre recommandée avec accusé réception du 23 novembre 2017 restée sans réponse.
Nous n’acceptons pas que des personnes qui ont été obligées de fuir leur pays pour des raisons très sérieuses ( corruption, menaces de mort, perte de terres nourricières causées par des exploitations minières de sociétés occidentales, discriminations, etc…) soient qualifiées de migrants économiques, sous entendu, profiteurs.
Lorsque leurs droits ne sont pas établis ils doivent se réfugier dans des lieux clandestins qu’ils soient majeurs ou mineurs.
Nous nous désolidarisons d’une politique nationale qui mène une chasse aux migrants et nous considérons que nos représentants élus n’ont aucune vision de l’avenir en pensant empêcher la libre circulation des femmes et des hommes. Aucune loi ne peut le faire.
Un minimum d’accueil et de confort est nécessaire et nous ne sortirons de vos locaux qu’avec une promesse de rétablissement de l’accès à l’eau.

Vidéo de l’action sur Dailymotion.
– Article du Courrier de l’Ouest.

[Publié le dimanche 28 janvier 2018 sur Indymedia-Nantes.]