Ouvert il y a au moins une dizaine de jours, le squat du 41 avenue de Stalingrad, à Dijon, a été expulsé par la police dans l’après-midi du mardi 28 août 2018.
Vacant depuis des années, ce bâtiment appartient à l’Etat, affecté à l’autorité militaire. Il était donc squatté par plus de 80 demandeurs d’asile, pour la plupart expulsés du squat XXL le 11 juillet dernier.
Selon Le Bien Public, « environ 129 policiers (30 de la direction départementale de la sécurité publique de Côte-d’Or, au titre de l’enquête judiciaire, 9 policiers de la Police aux frontières, au titre de l’examen de la situation administrative des étrangers, et 90 policiers, au titre de l’ordre public) » ont été mobilisés pour cette expulsion.
Dans un communiqué de presse, la préfecture de Côte-d’Or et le procureur de la République expliquent avec un coeur gros comme ça que l’expulsion « s’articule avec un traitement administratif de la situation des occupants, visant à proposer des solutions de relogement aux personnes éligibles à ce type de dispositifs et à prendre les mesures qui s’imposent pour celles qui se maintiendraient sur le territoire en violation des règles du droit au séjour. Les services de la préfecture, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et l’association COALLIA travaillent depuis plusieurs jours à identifier des solutions d’hébergement pour les demandeurs. Un guichet relogement est ouvert à cet effet depuis le début de l’opération et jusqu’à jeudi après-midi, dans les locaux de l’association COALLIA ». Et bla et bla et bla…
Dans la foulée de l’expulsion, une manifestation sauvage s’est tenue à partir de 18 heures le mardi 28 août, pour aller demander des comptes devant la préfecture de Côte-d’Or. Sur une des banderoles, on pouvait lire « Dij-honte: 85 sans-abri de plus ».