Le gouvernement israélien continue sa politique de démolition de maisons palestiniennes. Lundi 3 septembre 2018, dans le village palestinien d’al-Walaja, situé en Cisjordanie, entre Jérusalem et Bethléem, la police aux frontières israélienne a démoli quatre maisons qui auraient été bâties sans permis de construire. Suite à cette intervention militaire, une quarantaine de personnes se retrouvent sans logement.
Tout cela ne s’est pas déroulé sans heurts. Des affrontements ont éclaté quand les soldats israéliens ont commencé à intervenir. Des pierres ont volé en direction des forces de l’ordre israéliennes, tandis que des soldats israéliens ont frappé des personnes qui essayaient d’empêcher les expulsions-démolitions (un soldat de Tsahal a frappé un habitant à coups de fusil). Des gaz lacrymogènes et des tirs de flashball ont aussi visé les habitant-e-s qui tentaient de résister à l’avancée des flics et des soldats.
Après la démolition des deux premières maisons, environ 150 habitant-e-s se sont barricadé-e-s dans les deux maisons restantes afin d’éviter l’évacuation. En vain…
Au moins dix blessé-e-s, dont deux inspecteurs de la municipalité de Jérusalem ont été légèrement blessés. Une habitante du village, âgée d’une cinquantaine d’années, a été blessée au visage par les forces de l’ordre et a dû être hospitalisé-e.
Dans un communiqué signé par des habitant-e-s du village, il est écrit: « Aujourd’hui, 40 personnes ont perdu leur maison et il y a 800 autres personnes comme elles à al-Walaja. La police aux frontières a utilisé du gaz et a tiré des coups de feu pour sortir les gens des maisons barricadées. En réponse, il y a eu des jets de pierres ».
Du côté des flics, le discours est le même qu’ailleurs en de telles circonstances: « La violence grave n’empêchera pas les forces de sécurité de faire respecter la paix et de rétablir l’ordre ». Au-delà du contexte spécifique au conflit israélo-palestinien, on pourra se demander, là-bas comme partout ailleurs, ce qui constitue une « violence grave »… Le fait de démolir quatre maisons habitées quotidiennement, ou le fait de résister activement à ces démolitions ?
[Sources: Haaretz | Alliance | The Times of Israël.]