Marseille: appel à la lutte solidaire contre l’expulsion d’un squat à la Belle de Mai

Dans une caserne désaffectée du 3e arrondissement de Marseille appartenant à la ville, 3 rue Masséna, se sont réfugiés depuis plusieurs mois une centaine d’exilés, faute de solutions d’accueil institutionnel dans notre ville. Nous nous attendons à une expulsion le 7 ou 8 octobre.

Ces personnes vivent en bonne intelligence avec l’ensemble des habitants du quartier. Face à leur dénuement et à leur fragilité, le voisinage, des habitants et des associations de la Belle de Mai et d’ailleurs ont décidé d’organiser des formes de solidarité pour répondre à leurs besoins fondamentaux.

Nous exigeons des conditions d’accueil et de vie qui respectent la dignité humaine.

Un large collectif s’est constitué sur le quartier de la Belle de Mai: «la Fabrique des partages» afin d’apporter une réponse collective face aux besoins en couvertures, vêtements, produits alimentaires et d’hygiène. Des membres du collectif les accompagnent aussi dans leurs démarches administratives et de santé. Des matchs de foot s’organisent pour créer du lien et offrir un moment de détente à ces personnes que l’État maltraite.

Ce mercredi 26 septembre, des policiers accompagnés de personnels de la métropole et de la mairie centrale se sont introduits dans la caserne pour signifier aux résidentes demandeurs d’asile de quitter les lieux dans les 15 jours à venir, avec une menace d’expulsion imminente qui n’est pas officiellement déclarée par la préfecture.

NOUS AVONS MAINTENANT LA CERTITUDE QUE CE SERA LE 7 OU 8 OCTOBRE

Devant l’urgence de cette expulsion intolérable, nous exigeons pour ces personnes en demande d’asile comme pour tous les habitants de notre quartier et de notre ville, le respect de leurs droits humains fondamentaux:
Logement – éducation – santé – sécurité (sic) – Liberté de circulation.

Nous demandons le relogement de toutes ces personnes dans des conditions dignes.

Nous refusons cette mesure administrative et policière inhumaine qui condamnera des habitantes de notre quartier à l’errance.

Nous appelons dès à présent à la mobilisation citoyenne (sic) la plus large et, dès information de la date de l’intervention policière de mener ensemble une action de résistance.

Des logements, des bâtiments publics sont libres à Marseille, demandons la RÉQUISITION pour loger toutes les personnes concernées par les expulsions.

Le Collectif «La fabrique des partages»

Pour des infos, pour nous soutenir :
lafabriquedespartages@@@gmail.com

Brouettes et compagnie
Citoyens du 3e
Collectif écoles publiques du 3e

[Publié le 3 octobre 2018 sur MIA.]