Dijon: chronologie de l’ouverture d’une maison à Chenôve pour les migrant·es

50 personnes migrantes qui étaient à la rue depuis les expulsions successives de XXL et de Stalingrad ont élu domicile Boulevard Bazin à Chenôve. Elles ont besoin de soutien dès aujourd’hui. Suivez le fil d’info.

Depuis mercredi, des personnes se sont installées dans les locaux de l’ancienne CPAM de Chenôve, au 30 Boulevard Henri Bazin.
Aujourd’hui, jour de marché à Chenôve, elles invitent toutes les personnes à venir soutenir cette occupation. Un repas est prévu à midi : venez manger avec nous !
Bien qu’illégale, une expulsion pourrait quand même arriver. Nous avons besoin d’être nombreu·ses pour dissuader la police d’intervenir, et attendre ensemble le passage de l’huissier, qui garantit qu’une procédure de justice soit bien lancée.

Rendez-vous demain lundi à 6h pour un petit-déjeuner de veille !

Suivi: 10 mises à jour. La plus récente en premier.

Depuis ce matin les habitant·es du quartier ont fait montre de solidarité avec les nouveaux occupants. Beaucoup de visites pour demander quels sont les besoins, et beaucoup de dons, notamment de la part des primeurs du marché dominical et des paroissiens de la chapelle Sainte-Thérèse. Merci à toutes et à tous !

13h36. En attendant le repas…

Un repas devrait arriver pour manger tou·tes ensemble dans la nouvelle maison ! Toutes les personnes qui souhaitent se joindre au festin sont les bienvenues !

12h30. Les exilé·es accueillis par les paroissiens locaux

Deux des occupants ont été invités à se présenter durant la messe dominicale de l’église voisine. L’office s’est achevé par un message de bienvenue aux exilé·es.

11h10. Une plainte déposée contre le procureur

On peut rapeller qu’il y a trois jours, les migrants expulsés de Stalingrad ont déposé une plainte pour “Violation de domicile” contre le procureur de la république et le préfet de Région :

Vendredi 5 octobre, une plainte collective a été déposée contre Éric Mathais – procureur de la république – et Bernard Schmeltz – Préfet de région – pour violation de domicile, suite à l’expulsion illégale du squat de Stalingrad.

11h05. Très bon accueil dans le quartier

Des voisin·es et des gens qui font leur marché passent à la maison, ça discute beaucoup, l’accueil est chaleureux et solidaire !

10h55. Communiqué des occupants auprès du voisinage

Un tract a été distribué sur le marché et aux voisins :

« Nous sommes 80 personnes sans papier, de différentes nationalités. Nous n’avons plus de maison depuis 4 mois. Certains d’entre nous sont arrivés en France depuis plusieurs années. Ils n’ont jamais trouvé un logement sur.
Il y a un mois, nous avions trouvé une maison rue de Stalingrad, mais la préfecture a donné l’ordre d’expulser par la force. Nous nous sommes encore retrouvés à la rue. Où sont les droits de l’homme ?
Cette fois, l’hiver et le froid arrivent, nous devons trouver un endroit au plus vite. Nous avons eu la chance de découvrir une maison vide à Chenôve. Plusieurs personnes d’entre nous connaissent le quartier. Nous venions au marché récupérer des légumes tous les dimanches. Les gens étaient très généreux.
On espère que vous nous soutiendrez. N’hésitez pas à passer boire le thé. Rester avec nous ! »

10h50. Le Bien Public et France 3 sont sur place.

10h47. Passage de la police

La police est passée, a posé quelques questions et a entâmé une enquête de voisinage.
Il faut maintenant attendre le passage de l’huissier pour s’assurer que la procédure soit lancée, et que la police ne cherche pas à passer en force sans décision juridique.

10h46. Tout le monde reste devant la porte pour attendre la venue de l’huissier

En l’absence de décision juridique, les policiers ne peuvent pas agir. Mais comme ils ont eu coutume de le faire par le passé, nous restons méfiants. Nous invitons tout le monde à nous rejoindre pour attendre l’huissier et s’assurer que la procédure suit son cours !

09h47. Une cinquantaine de personne sont déjà présentes en soutien.

[Publié le 7 oct. 2018 sur Dijoncter.]