Le 27 mars 2019, des « groupes autonomes » ont revendiqué l’incendie de trois voitures de la société immobilière Deutsche Wohnen à Berlin. Les incendiaires ont tenu entre autres à dédier « ce feu ardent ‘contre la ville des riches’ aux compagnon-ne-s en lutte, qu’ils/elles soient en taule ou en cavale ». Voici des extraits du communiqué:
Parc automobile de Deutsche Wohnen décimé. Journées d’action contre la folie des loyers inaugurées.
Cher-e-s voisin-e-s, locataires, expulsé-e-s, SDF et camarades/compagnon.ne.s,
Pendant que votre loyer augmente en continu et que vous êtes évincé-e-s ou expulsé-e-s par la force, votre propriétaire a pu augmenter son bénéfice annuel de 2018 de 11% en atteignant 480 millions d’euros, leurs actionnaires enregistrent des bénéfices d’1,9 milliard d’euros et leurs patrons gagnent 6 500 euros par jour.
En fait, nous savons toutes et tous que le fait d’habiter est une marchandise au même titre que les autres. Elle est soumise aux conditions d’exploitation capitalistes et est source de maximum de profits pour les propriétaires. L’action politique du Sénat en est en grande partie responsable, et même au-dessus des partis.
De graves défauts dans les maisons et les appartements ainsi qu’un manque de réparation pour des loyers relativement élevés. Rigueur budgétaire dans les segments de prix les plus bas pour garantir le maximum de profits. […]
Nous avons détruit par notre action une petite partie de cette propriété. Nous aimerions ainsi faire comprendre aux investisseurs à quel point ils sont vulnérables et appelons en même temps d’autres groupes à montrer aux porcs de l’immobilier qu’il s’agit ici d’un capital-risque.
Nous adressons un sourire malicieux à toutes les personnes ciblées par cet incendie qui pour nous représente une petite satisfaction face à toutes les privations et le stress auquel vous exposent vos proprios.
Nous dédions les cendres des trois voitures cramées à toutes les personnes ciblées par les lettres de résiliation de bail, les avis d’expulsion et les augmentations de loyer. […]
[Publié le 4 avril 2019 sur Sans Attendre Demain.]