Dimanche 1er mars, retrouvons-nous à 17h30 pour un temps d’échanges suivi d’un bon repas à prix libre au Landy Sauvage, lieu de vie auto-organisé menacé d’expulsion à partir du 1er avril. L’argent collecté ira soutenir plus largement des personnes menacées d’expulsion à Saint-Denis.
Comme tous les ans, l’arrivée des beaux jours signe la fin de la trêve qui empêche théoriquement les expulsions de logement pendant l’hiver. Alors que 3 millions de logements sont vacants en France, que les loyers et les prix de l’immobilier ne cessent d’augmenter, que le nombre de personnes sans-abri ou mal-logées n’a jamais été aussi haut, la police et la justice se préparent comme chaque année à mettre des personnes à la rue.
À Saint-Denis, les grands projets urbains et la spéculation immobilière à marche forcée cachent les énormes problèmes de mal-logement. Les prix et les loyers sont en constante augmentation, et rendent la ville de plus en plus inhospitalière et inaccessible aux plus précaires d’entre nous.
L’État, loin de combattre ce processus, l’encourage et s’y associe, à travers les différentes lois sur le logement (suppression des aides à la construction de logements sociaux, baisse des APL, etc.).
Les travaux qui préparent l’arrivée des Jeux olympiques et du Grand Paris Express laissent peu de doutes sur l’avenir promis à la ville : un espace sécurisé où les quartiers populaires devront laisser la place à des habitant·e·s plus aisé·e·s pour lesquelles la ville sera conçue.
Dans ce contexte, nous avons toutes et tous une raison d’être confronté·e·s aux expulsions et aux galères de logement. La rénovation urbaine menée par l’ANRU dans différents quartiers de la ville, au nom de la « mixité sociale », menace de nombreux logements sociaux de démolition. Face aux loyers chers, les plus précaires n’arrivent plus à payer ou sont obligé·é·s d’accepter des logements pourris. D’autres, exclu·e·s du marché du logement depuis des années, vivant en foyer ou forcé·e·s de s’installer dans les nombreux bâtiments laissés à l’abandon, se font désormais chasser, sans solution de relogement.
Face à ces situations, nous pensons que la solution est de tirer de la force et des connaissances communes des expériences de chacun·e, pour construire ensemble des moyens de lutter.
Les chiffres clés du mal-logement en Seine–Saint-Denis (2019 – niveau départemental) :
- 29% de la population vit sous le seuil de pauvreté
- 1/4 des ménages expulsés de leur logement habite en Seine–Saint-Denis
- Plus de 6 000 ménages reconnus DALO sont en attente d’un logement (sur les 30 000 au niveau de l’Île-de-France) ; et 3 800 nouvelles demandes sont reçues chaque année
- 65% des logements datent d’avant 1975
- 30% de la population bénéficient d’aides au logement
- 110 000 demandes de logements sociaux sont effectuées chaque année, pour 12 000 attributions
- 9 000 personnes sont logées chaque jour à l’hôtel par le 115-93
N’hésitez pas à venir dimanche matin entre 11h et 13h30 pour donner un coup de main à la préparation de la cantine. L’occasion de nous rencontrer et de discuter en épluchant des légumes !
166, rue du Landy à Saint-Denis
Métro Carrefour-Pleyel (ligne 13)
RER B ou D Stade de France Saint-Denis
Bus 173, 139 (arrêt Landy – Pleyel) et 255 (arrêt Landy – Ornano)
* Si vous souhaitez organiser vous-même une cantine en soutien à vos luttes, c’est possible et même prévu ! Nous serons ravi·e·s de vous donner un coup de main et de mettre à disposition notre matos de cantine alors passez nous voir ou contactez-nous: cantinedulandy@@@riseup.net
** Le Landy ouvre également ses portes tous les jeudis de 19h à 21h pour l’atelier d’autoréparation de vélo. En plus des évènements ponctuels, plusieurs autres activités régulières s’y déroulent déjà comme du handball en mixité de genre et de niveau, du cirque, du yoga, de la danse contact queer, de la boxe le tout a prix libre ou en gratuité.
TOUS LES MOYENS SONT BONS POUR SE BATTRE ENSEMBLE CONTRE LES PROPRIÉTAIRES ET LES AMÉNAGEURS DE NOS VIES ! VENEZ NOMBREUX·EUSES !
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