Romainville (93): les vitres de l’espace de vente d’ALIOS brisées

Nous avons attaqué un espace de vente immobilière d’ALIOS dans la nuit de jeudi 17 au vendredi 18 septembre 2020 au niveau du 72 avenue Berlioz à Romainville.

Partout autour des projets du « Grand Paris », comme la prolongation des lignes de métro 11 et 9 ou encore le chantier du tram 1 dans la proche banlieue Nord-Est de Paris, les prix s’envolent. « Le quartier de la Boissière est celui qui va le plus se développer dans les prochaines années grâce à l’arrivée du métro », croit Dar Azria, le directeur de plusieurs agences Morris Immobilier, dans un infâme article du Parisien.

Ce n’est pas seulement le cas à la Boissière : du Bas-Montreuil à Romainville ou Noisy-le-Sec en passant par le Haut-Montreuil et le quartier de Montreau, les riches, leurs logements et leurs loisirs gagnent du terrain. Des petits espaces de vente semblables à celui que nous avons attaqué dans la nuit de jeudi 17 au vendredi 18 septembre au niveau du 72 avenue Berlioz à Romainville sont les pionniers de cette gentrification. Leur mission : vendre des quartiers, encore méprisés il y a peu par les bobos et les bourgeois parisiens, en mettant en avant les travaux d’ « aménagement du territoire », sûrement au goût du rêve de « désensauvagement » de Darmanin en gardant une certaine ambiance « alternative ». Ce rêve de bourges est notre cauchemar quotidien dans la guerre sociale. Ces vitres brisées sont un message clair : le quartier n’est pas à vendre. ALIOS menace le quartier de la Sente des Oseraies, une petite ruelle qui a déjà une longue histoire de lutte contre le site ultra polluant de Wipelec. On ne les laissera pas en faire un petit havre de paix bucolique pour riches.

Ces espaces de vente poussent comme des champignons dans toute la banlieue proche Nord-Est : ce sont autant de cibles faciles qui s’offrent à nous, et nous appelons à les attaquer sans relâche ! La gentrification n’est pas une fatalité : nous pouvons encore la virer de nos quartiers à coups de pierres et de solidarité.

Notre action n’est qu’une petite contribution à la lutte contre la gentrification qui se poursuit en Île-de-France comme partout dans le monde. Créons des liens entre les quartiers et opposons-nous à la vente de nos espaces de vie !

Force et courage aux camarades qui occupent le 1 rue Jean-Jacques Rousseau à Montreuil pour en faire un lieu d’organisation collectif, ainsi qu’aux squatteu.ses/rs de l’EIF aux Murs à Pêche à Montreuil aussi.

Pour rendre notre attaque lisible par tou.tes/s, n’hésitez pas à imprimer, coller, faire passer cette revendication, et que cette pratique devienne l’enfer des spéculateurs et agents immobiliers !

Pavés et feu pour la ville des riches !
Faisons de la violence organisée une part importante de notre combat !

[Publié le lundi 21 septembre 2020 sur Indymedia-Nantes par des banlieusard.es vénèrs.]