Nantes: Covid et expulsions

Une nouvelle expulsion (faite à l’arrache, avant que la trêve hivernale n’arrive pas) augmente le nombre de citoyen(ne)s nantais(es) qui se trouvent aujourd’hui à la rue.

Ci-dessous, un résumé des politiques libérales et courtermistes des institutions nantaises (spécialement, de la préfecture) depuis le confinement. Sommes-nous gouvernés par des fous?

Mars 2020: Confinement COVID, enfin, confinement pour ceux qui peuvent se confiner.

16 mars 2020: La DDCS montre comment, quand ça intéresse les institutions, on trouve des places d’hébérgement –> 294 places (603 places au Pays de la Loire!) sont ouvertes pour confiner ceux/celles qui n’ont pas le bonheur de pouvoir se confiner tou(te)s seul(e)s. Malgré ces places supplémentaires, environ 300 personnes sont encore restées à la rue pendant le confinement; certaines d’entre elles sont verbalisées (135€ d’amende) car elles ne se sont pas confinées.

Confinement: La ville de Nantes s’appuie très fortement sur le réseau citoyen associatif et collectif pour faire face à cette situation de crise. C’est grâce à des associations comme L’Autre Cantine Nantes que leurs repas sont assurés; c’est grâce à des squats comme la Maison du peuple de Nantes que plusieurs dizaines de familles sont logées; c’est, enfin, grâce aux associations faissant partie de l’Intercollectif « Personne à la rue » que la situation peut être coordonnée et soulagée pour les personnes « oubliées » par les institutions.

10 juillet 2020: Fin de l’état d’urgence sanitaire. L’État n’a plus de raisons d’héberger les gens sans logement. Fermeture progressive des places d’hébergement supplémentaires.

Début août: Réquisition Occupation d’une maison vide par les réseaux citoyens, c’est la Maison des Familles. Aujourd’hui, plus de 60 personnes ont été hébergées dans ce squat.

19 août 2020: Nantes-Métropole ferme à l’arrache un squat en laissant aux habitantes (une famille + une femme) à la rue, avec ses affaires à l’intérieur.

24 août 2020: Mobilisation dans les rues de Nantes avec l’Intercollectif « Persone à la rue » pour donner la bienvenue au nouveau préfet Didier Martin et lui rappeler quelles sont les vraies priorités d’une ville qui se soucie vraiment de ses habitant(e)s. Le préfet ne nous reçoit pas.

15 septembre 2020: Violation de domicile, vandalisme et menaces contre une famille (père et fille de 7 ans) habitant dans un squat, de la part de quelques « bras forts » envoyés par un promoteur immobilier. La famille part suite aux menaces de mort.

4 Octobre 2020: Loi anti-squat [DAL | Libération | Squat!net].

12 octobre 2020: Expulsion du squat la Commune, une maison de quartier autogérée.

14 octobre 2020: Expulsion du squat l’Ambassade.

Pendant ce temps-ci, il n’y a que l’hiver qui arrive, mais aussi une deuxième vague de la COVID.

On expulse pour confiner après, mais on confine où quand on a trop expulsé?

On vous le rappelle, M. le Préfet, Mme. la Maire:

UN TOIT C’EST UN DROIT!
DROIT AU LOGEMENT!

DAL44