Portland (USA): lors d’une tentative d’expulsion, la police recule face à la foule en colère

Le mardi 8 décembre, sur Mississippi Avenue, dans les quartiers nord de Portland, une maison nommée la Red House, habitée depuis des années par une famille aux origines amérindiennes et noires, vivant là depuis plus de 60 ans, était sérieusement menacée, les adjoints du shérif du comté de Multnomah et la police de Portland étant présents en nombre pour procéder à l’expulsion. Mais les habitant·e·s et leurs soutiens (soit environ une centaine de personnes) ont exprimé leur rage au point de faire reculer les flics. Les flics ont reçu des projectiles, quelques coups et ont même été aspergés de poudre d’extincteur… Certains de leurs véhicules ont eu leurs pneus crevés et leurs vitres brisées. Des barricades avaient été dressées autour de la maison menacée d’expulsion, vue comme partie prenante du mouvement de « zone autonome » né des suites des récents mouvements anti-police / Black Lives Matter, notamment dans le quartier Capitol Hill à Seattle.
Ce jour-là, la police a affirmé avoir arrêté sept personnes.

Le lendemain, mercredi 9 décembre, plus de 200 personnes étaient toujours là pour protéger et occuper la Red House Autonomous Zone. Le maire de Portland, Ted Wheeler (ex-Républicain, Démocrate depuis 2001, bonnet blanc / blanc bonnet), a déclaré sur Twitter: « J’autorise la police de Portland à utiliser tous les moyens légaux pour en finir avec l’occupation illégale de North Mississippi Avenue et pour arrêter ceux et celles qui les lois de notre communauté. Il n’y aura pas de zone autonome à Portland. »

En attendant, la zone autonome, les barricades et la Red House tiennent toujours.

[Sources: Twitter | News-24 | Portland Tribune | OPB.]