Ces derniers temps sur Toulouse on manquait de lieu pour se rencontrer, s’organiser politiquement, lutter. L’argent ne tombant pas du ciel et la propriété privée n’étant pas dans nos coeurs, on a décidé d’occuper une salle de sport, vide depuis quelques années déjà, Euforie.
Euforie c’est koi ?
Tu l’auras sans doute compris c’est un squat, et surtout un lieu de lutte ! Un lieu pour faire vivre des idées et des pratiques anarchistes et anti-autoritaires.
Un lieu où l’on essaye de prendre en compte et combattre les oppressions systémiques[*], les structures et les personnes qui les font exister, mais aussi les comportements de merde qui nous traversent.
Un lieu pour entrer en conflit avec le capitalisme et l’exploitation, l’État et ses institutions, les normes, les dominations et la destruction du vivant.
Un lieu pour pouvoir se rencontrer vraiment, partager des moments chaleureux plutôt que d’échanger à travers la technologie et la froideur de nos écrans.
On ne va pas se mentir, ce lieu n’est pas pour autant une bulle hors du monde protégée de tout rapport de domination, ils nous traversent toustes mais on a clairement envie et besoin de tenter de les détruire.
Keskon veut y faire ?
S’organiser, échanger des idées, créer, participer ou soutenir des luttes, qu’elles soient locales ou lointaines.
Faire du sport, des évènements publics, de la solidarité et de l’entraide, ou tout simplement se faire du bien, se poser, prendre une douche, lire un livre.
Et bien sûr organiser des évènements de soutien.
Mais face au constat que nos moments de rencontre sont souvent ancrés dans des cadres festifs, ici on a envie de privilégier d’autres manières de se retrouver, et sans pour autant exclure les soirées, elles ne dureront pas jusqu’au bout de la nuit.
Il y aura des moments en mixité choisie, des moments publics et d’autres réservés à des collectifs. Ils seront tous gratuits ou à prix libre à partir de zéro euro !
C pour qui ?
Pour les personnes et collectifs qui se retrouvent dans ces bases.
Jamais flics, maton.nes ou autres sbires ne seront accepté.es.
C’est pour les personnes qui veulent vivre ces luttes, pas faire leur carrière dessus. Ici pas de médias, de partis ou de syndicats.
C’est aussi pour les personnes qui n’ont eu le choix que de lutter, qui subissent toutes les merdes du monde extérieur et ont besoin d’un lieu de reconnexion où on tente de ne pas reproduire ces violences-là.
Même si tous les termes ne te sont pas familiers, que t’es pas au clair sur tous les sujets, si le texte te parle, tu es la/le bienvenu.e.
Auto-organisation, c’est à dire ?
On aimerait que ce squat soit auto-organisé. ça veut dire qu’on veut pas qu’il y ait un collectif qui gère tout, ou des chef.fes. Plutôt qu’il appartienne aux personnes qui l’utilisent et le font vivre.
Toutes les semaines il y aura des permanences, le squat sera ouvert à toustes, pour faire des activités ou juste se poser. Ça sera l’occase de partager un ptit moment ensemble, ou pas, de se rencontrer si on se connaît pas encore !
Il y aura aussi des réunions pour discuter activités, envies, chantiers collectifs, des sessions de ménage collectif, des discussions de fond et tout un paquet de trucs.
Voilà pour les bases de ce squat, on est encore en pleine réflexion sur la mise en pratique, et ça continuera d’évoluer avec le temps. Si ça te chauffe, que ce soit de proposer une activité, d’y participer, ou juste de traîner, passe au 36 RUE DU CANON D’ARCOLE, à Toulouse, métro Compans.
PERMANENCES
Jeudi
de 14h à 18h
Samedi
de 12h à 16h
REUNIONS HEBDO
Tous les jeudis
de 18h à 20h
Le 1er samedi du mois
de 16h à 18h
Tout le reste du planning (activités, chantiers, évènements, discussions, etc.) sera affiché sur place !
— Ce texte est mis en page en pdf, tu peux le télécharger ici et l’imprimer pour le partager autour de toi auprès de gens que ça pourrait brancher :
Note:
[*] C’est quoi une oppression systémique ? C’est quand un groupe de personnes en domine un autre au travers d’un système généralisé. Exemple : le sexisme au travers du patriarcat.
[Publié le 22 février 2023 sur Iaata.]