Toulouse: des affiches et des banderoles contre les expulsions

Compte-rendu (perso) d’un rassemblement sauvage vendredi 10 novembre soir dans le quartier Bonnefoy.

Le mot avait tourné pour 18h30. Malgré le froid, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées, pour exprimer notre colère, suite aux nombreuses expulsions qui ont eu lieu à la veille de la trêve hivernale. Ne pas laisser les expulsions sans réaction !

Des affiches ont été collées sur les aménagements temporaires au début de l’avenue de Lyon (et ailleurs dans le quartier). Plusieurs modèles a disposition : elles parlaient de la destruction du quartier Bonnefoy, de la fin de l’Euforie, ou encore affirmaient qu’on préfère être squatteur·se et mauvais·e payeur·se que spéculateur. Bien mieux que leurs images de la future gentrification du quartier, leurs slogans vides de green-washeurs et leurs personnages au design coloré pour faire oublier les vraies personnes qui se font expulser.

Des tracts ont été distribués. Et des banderoles ont été suspendues, entre les arbres ou aux grilles des chantiers : au moins 7, avec des messages tels que « Plus de logements gratuits, moins de loyers hors de prix », « Font chier les huissiers »… Ça a attiré quelques regards des passant·e·s.

Une petite manif a pris la rue du faubourg Bonnefoy en coupant la circulation jusqu’aux travaux du futur métro, derrière une banderole qui disait « Ouvrons des maisons, détruisons les prisons ». Avec des slogans contre la spéculation, la gentrification, contre la guinguette et le poinçonneur (1), contre les flics et les huissiers.

Restons déterminé·e·s à squatter la ville !

Note:
(1) Le Poinçonneur est un bar « branché » de Bonnefoy, dont le patron est le même qu’à la guinguette éphémère a l’angle de la rue des Jumeaux / rue du Maroc. Ces deux établissements participent a la « boboïsation » du quartier en lui donnant un vernis social. En plus, la guinguette est faite en collaboration avec la mairie sur un des terrains vagues du chantier annoncé dans les affiches avenue de Lyon. C’est donc bien un complice et un bénéficiaire du projet TESO.

[Publié le 15 novembre 2023 sur Iaata.]