Kephissia (Grèce): attaque du siège de l’entreprise Ergomar

Nous revendiquons l’attaque du siège de l’entreprise Ergomar, appartenant au bien connu homme d’affaires Dimitris Marinelis, au 12 Ious Street, à Kephissia [ville huppée de la banlieue nord d’Athènes ; NdAtt.].

La raison de cette attaque est la volonté de prendre pour cible le rôle corrompu des entreprises de construction. C’est un secret de polichinelle que la coterie des politiciens et des gros patrons se partage les ressources étatiques et les fonds européens, en détournant ainsi des grandes sommes d’argent, aux dépens du peuple grec.

Depuis des années, par des attributions faites directement à leurs larbins, ils gèrent et empochent d’énormes sommes d’argent, des pots-de-vin, grâce à la méthode bien connue de surestimer les coûts des projets et des matériaux nécessaires pour leur réalisation. Les entreprises de construction sont responsables de nombreux accidents du travail, car, pour faire le plus de profits possible, elles réduisent les mesures de sécurité nécessaires aux travailleur.euses.

Ergomar, de Dimitris Marinelis, a pris en charge la construction et l’entretien de grands projets étatiques et privés, en travaillant avec les plus grandes entreprises européennes et grecques, comme Aegean, Germano, Cosmote, Vodafone et de nombreuses autres.

Aussi, la chose la plus importante est l’implication de cette entreprise dans le fiasco du toit de Calatrava[*], qui, d’un côté, avec sa réalisation, a rempli des poches avec d’énormes sommes d’argent et, de l’autre côté, l’argent accordé en permanence pour la maintenance du toit est allé lui aussi au parti bien organisé de la corruption, car la maintenance n’a jamais été faite, en mettant ainsi en danger des milliers de personnes.

Rien n’est terminé, face à la barbarie étatique et capitaliste, nous nous dressons contre eux avec force et dignité.

Rappelez-vous bien qu’aucun d’entre vous n’est en sécurité et que nous pouvons vous rendre visite où et quand nous voulons. Avec tout moyen que nous choisirons.

Vous ne dormirez pas tranquilles, en pensant que vos magouilles resteront impunies.

P.-S. : par rapport aux médias grand public qui font des allusions à l’ordure fasciste Konstantinos Bogdanos, journalise et ancien député dans le ridicule gouvernement Mitsotakis, qui vivait dans ce secteur il y a six mois encore : nous savons très bien où il vivait et où il vit maintenant (après tout, cette personne a reçu par le passé une visite, un soir, à la suite de laquelle des véhicules lui appartenant ont brûlé). Le moment venu, nous lui rendrons visite et non pas pour des dégâts matériaux, mais pour des actions qui conviennent à un tel bâtard.

Conspiration de la vengeance
[ΣΥΜΠΡΑΞΗ ΕΚΔΙΚΗΣΗΣ]

[*] Note de Dark Nights: référence au stade olympique d’Athènes. [Re-]ouvert pour les Jeux olympiques de 2004, il héberge les matchs de l’équipe nationale de football et a récemment été utilisé comme stade à domicile par le club de foot AEK, jusqu’à la fin de la saison dernière, et par le Panathinaïkós pour ses matchs européens. Une étude a révélé que le toit avait été construit au rabais, qu’il est instable et pourrait facilement tomber sur les spectateur.trices du stade.

[Publié le sur Attaque, traduit de l’anglais depuis Dark Nights, dimanche 26 novembre 2023.]