Suite à l’article de décembre sur l’avancée de CIGEO, voici les nouvelles sur la phase d’expropriation lancée par l’ANDRA :
Début mars, de nombreux.ses habitant.es et riverain.es du chantier CIGEO ont reçu des courriers concernant l’« enquête préalable à la déclaration de cessibilité des parcelles nécessaires à la réalisation de la première tranche du centre de stockage CIGEO ». En gros, l’ANDRA appuie sur l’accélérateur pour accaparer des surfaces agricoles et d’habitation sur le tracé de la voie de chemin de fer entre Bure et Gondrecourt et pour s’emparer des tréfonds (sous-sol) nécessaires pour le stockage des déchets en souterrain.
À ce jour, il manquerait à l’ANDRA plus de 100 hectares de terres agricoles, de routes et chemins ainsi que l‘ancienne gare de Luméville-Chassey. En effet, la route ferroviaire en devenir est une des priorités dans la maîtrise du calendrier de l’avancée des travaux. Bien que l’arrivée des déchets n’est pas prévue avant 2035-2040, cette voie ferrée devrait d’abord servir à acheminer les matériaux nécessaires au chantier CIGEO et inversement à en évacuer d’autres.
Nous nous y opposerons par tous les moyens !
document de l’ANDRA dans le dossier d’enquête parcellaire
Pour rappel, la procédure d’expropriation qui concerne de nombreux terrains pourrait se dérouler au cours de 2024-2025 ; et comprendra de nombreuses étapes. Nous ne sommes qu’au début de cette nouvelle bataille.
La phase d’enquête parcellaire a commencé. Elle comprend les éventuelles négociations avec les propriétaires menacés d’expropriation, ainsi que des permanences publiques dans huit communes concernées par l’accaparement de ces terres, du 18 mars au 12 avril prochain. En réponse, des réunions publiques à destination des propriétaires et paysan.nes concerné.es sont d’ores et déjà prévues les 15 et 20 mars, afin de faire face collectivement aux expropriations et au projet CIGEO.
Au-delà de terrains et projets opposants que nous savions menacés (ancienne Gare de Luméville-Chassey, une partie du champ des Semeuses,..), le désir d’accaparement dépasse pour beaucoup ce qui était imaginable. Une défense juridique érigera nos premières barricades… cela dit, nous ne voulons pas attendre que les moyens légaux de résistance à l’expropriation soient épuisés pour devenir des acteur.ices actif.ves contre cette nouvelle phase lancée par l’ANDRA.
Les travaux à venir et les expropriations menaçantes verront le spectacle d’une opposition farouche et nous comptons sur vous pour faire comprendre aux défenseurs de l’État nucléaire qu’on les déteste, ici et ailleurs. Nous appelons tous.tes les ami.es du mouvement antinucléaire à suivre intensément les évolutions aux alentours de Bure et dans notre mouvement.
Il se peut que dans les mois à venir, nous ayons besoin d’un maximum de vos soutiens pour nous opposer conséquemment à l’avancée du projet de poubelle nucléaire.
Rejoignez-nous pendant les rencontres printanières anti-nucléaires et anti-autoritaires du 17 au 23 avril 2024 ainsi qu’aux nombreuses rencontres et mobilisations qui auront lieu au cours de l’année !
Stoppons CIGEO, enterrons l’ANDRA !
[Publié le 8 mars 2024 sur bureburebure.info.]