Dans la nuit du 30 au 31 mars, quelques hurluberlus ont attaqué une quinzaine d’agences immobilières dans les quartiers d’Uccle, Forest et Ixelles ! De la colle a été versée dans les serrures des agences afin de s’assurer de leur fermeture temporaire et des tags ont recouvert leur façades pour décorer leurs tristes vitrines.
A Bruxelles comme ailleurs nous sommes condamnés à étouffer dans des conditions d’habitation invivables. Plus de 7 000 personnes sont aujourd’hui sans chez-soi et 50 000 familles habitent à durée indéterminée la liste d’attente pour l’obtention d’un logement social. Entre-temps, des milliers de batiments se retrouvent vides et abandonnés, les loyers flambent, l’occupation du vide est criminalisée et les pauvres sont déportés et atomisés en périphérie de la ville.
Les réformistes parlent de « crise du logement » mais ce qu’ils nomment crise est la condition inhérente à la vente et la location d’une marchandise : ici le logement.
Le scandale est que l’espace soit mesuré, qu’il ait un prix ! Comme toute marchandise, sa consomation porte en elle sa restriction et sa pénurie. Qu’on ne nous parle donc pas de crise du logement, la norme sociale est celle de la propritété privée et ce n’est pas nouveau !
En nous attaquant à quelques agences immobilières, nous avons voulu nous en prendre au symbole par excellence du logement en tant que marchandise. Au lieu même où les habitations sont mises en vitrine. Où le besoin universel d’avoir un chez-soi est transformé en un luxe réservé pour quelques-uns.
Notre ambition est qu’il n’y ait plus de propriétaires, que les logements soient mis en commun en fonction des besoins de chacun.e.
Nous voulons de l’espace sans économie !
Pour soutenir la mobilisation pour l’accès au logement pour toutes et tous, armons-nous de nos idées subversives !
Les fossoyeurs du propriétariat
[Publié le 4 avril 2024 sur Stuut.]