Palestine-Israël : toujours plus d’expulsions et de démolitions, sur la bande de Gaza, à Jérusalem-Est et en Cisjordanie

L’année 2025 démarre très mal. C’est de pire en pire pour les Palestinien⋅nes. Depuis près d’un an et demi, la bande Gaza a été bombardée, détruite, démolie par Tsahal, causant plusieurs dizaines de milliers de morts et près de deux millions de personnes obligées de fuir non seulement leur logement mais aussi leur quartier, leur ville, leur pays.

Comme si cela ne suffisait pas, le président étasunien Donald Trump a déclaré le 4 février 2025, après s’être entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu’il voulait prendre le « contrôle » de la bande de Gaza, dévastée par 15 mois de guerre. Trump a assuré vouloir « aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits », au mépris de ses habitant⋅es, avec l’objectif de développer économiquement le territoire palestinien pour en faire « la Riviera [Côte d’Azur] du Moyen-Orient », tout en précisant que « ce n’est pas une décision prise à la légère ». On atteint des sommets dans l’indécence…

Moins de deux mois après son investiture, Trump a accumulé les déclarations provocatrices concernant la politique extérieure étasunienne, ne se préoccupant pas des conséquences que leur application entraînerait sur les populations concernées (en Palestine, mais aussi au Groenland, au Canada, en Ukraine, etc.).

Côté israélien, Benjamin Netanyahu a pris acte, considérant Donald Trump comme « le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ». Et pour cause, puisque Trump ne désire que prolonger les politiques de démolition, d’expulsion et de colonisation menées par l’État istraélien depuis bien longtemps.

La bande de Gaza n’est pas la seule visée par ces politiques de destruction. Selon l’ONG israélienne Ir Amim, le gouvernement israélien a fait démolir en 2024 un nombre record de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est. Au moins 181 maisons palestiniennes ont ainsi été détruites en 2024, contre 140 en 2023. Depuis le début de l’année 2025, 46 bâtiments ont déjà été démolis.

Le même genre de politique de démolition et de colonisation est mené en Cisjordanie occupée, où les colonies juives n’en finissent pas de s’étendre. Les partisans de la colonisation intensifient la construction sur les territoires palestiniens occupés, dans l’attente d’un possible accord de la Maison Blanche pour une annexion par l’Etat hébreu. Clairement, les politiques d’expulsion et de démolition sont ici des armes d’épuration ethnique.