Tours: ouverture d’un nouveau squat, rendez-vous lundi 31 janvier 2011 à 20 heures place de la Victoire

Dimanche 30 janvier 2011

On veut rire, s’émouvoir, rêver, créer de nouvelles choses, ne pas avoir peur de nos désirs, s’ouvrir aux autres sans avoir peur de soi.

Transformer des vérités en doutes et faire de nos doutes des expériences… apprendre à vivre plutôt que se contenter de survivre.

La fête qui a déserté les centres-villes était sans doute trop bruyante, trop voyante ou incommodante pour que les citadins et les marchands sensibles aux effusions de joie ne soient pas troublés dans leur rêve morbide.

La police veille et protège le sommeil de la bourgeoisie… les rues se meurent, personne ne se réveille.

Rencontrer des gens différents de nos modes de vie est devenu si complexe. On peut voir la plupart des personnes se conforter dans leurs mondes, leurs réalités, leurs réseaux, se rassurant d’avoir fait les bons choix. Les ponts entre les individus se sont écroulés dans le refoulement et la peur des autres.

Nous manquons d’espace de liberté, d’endroits où l’on peut remettre son quotidien en cause par des expériences concrètes… bien au delà des mots. Ouvrir un squat d’activités et d’habitation, c’est restituer à l’usage commun ce qui a été séparé et, au final, laissé à l’abandon dans la sphère de la propriété.

C’est, entre autres, un moyen pour ceux et celles qui souhaitent se transmettre des savoirs, de participer à des débats, des activités ou de faire la fête. Un lieu pour essayer de vivre hors des cadres définis par la société, où l’argent n’est pas une récompense aux projets construits. C’est un lieu où se retrouvent celles et ceux qui ont décidé de ne pas attendre pour vivre leurs rêves.

L’espace que nous avons ouvert tend à sortir des schémas dominants qui stagnent dans l’imaginaire commun, c’est un espace où, ensemble, nous pouvons construire de nouveaux rapports sociaux, et tenter de briser tout ce qui nous enchaîne au vieux monde. Toute forme de discrimination, de domination et les rapports marchands y sont proscrits.

Les portes sont ouvertes à celles et ceux qui désirent les franchir. Vous y trouverez ce que vous voudrez bien y partager, créer ou voir.

Construire un pont entre des envies et des rêves, entre des questions et des réponses…

Un théâtre (p)réservé aux insensés, dont l’illusion est créatrice d’envoûtements.

Spectateur ou participant, bienvenue au-delà de vos propres limites. Il n’est pas trop tard pour se laisser aller.

Rendez-vous lundi 31 janvier à 20 heures place de la Victoire, à Tours pour découvrir le lieu.

tftf