Communiqué de presse du jeudi 13 septembre
Aujourd’hui, les habitantes et habitants du nouveau CSA (centre social autogéré) 22 rue Demouilles sont passé⋅e⋅s en procès en référé d’urgence au TGI (tribunal de grande instance) à 9h30. Pour le moment : report d’audience d’une semaine.
Une fois de plus, l’Etat veut nous remettre à la rue !
Il y a 15 jours il virait le CREA et ses 40 habitantes et habitants dont 15 enfants pour murer un bâtiment qui restera vide pendant longtemps.
Depuis 10 jours, nous nous sommes installé⋅e⋅s dans ce nouveau bâtiment de 5400m2 (ancien siège de l’URSSAF Haute-Garonne) vide depuis 6 ans et sans aucun autre projet que sa démolition (un long chantier réellement nuisible pour la « quiétude » du voisinage).
Nous en avons fait un lieu de vie pour une centaine de personnes et collectifs qui se sont déjà fait expulser des espaces qu’ils avaient libérés au cours de l’année.
Pour toutes ces personnes, femmes, familles et enfants, à nouveau c’est la menace de l’expulsion sans aucune solution de relogement malgré les déclarations mensongères de la préfecture.
Le CREA (Collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion), le GPS (Groupement pour la défense du travail social), Sloli, Émergence, ainsi que divers collectifs et personnes, ont, par cette grande réquisition, uni leurs forces pour mettre en pratique l’entraide et l’autogestion dans une perspective autonome et populaire.
La présence de ces collectifs dans les différents quartiers de Toulouse pendant quelques mois ou quelques années a créé des espaces ouverts sur la ville animés d’envies de partager, de se rencontrer et de vivre ensemble.
Leur seule réponse face à cette entraide populaire : criminalisation et répression.
L’enthousiasme de nombreuses voisines et voisins à l’égard de notre projet contrecarre clairement les accusations délirantes du propriétaire et des politiques bourgeois qui tentent de nous isoler.
On continue et on se renforce !
Nos enjeux sont la défense du bâtiment, de choix de vie, d’alternatives à cette vie où tout s’achète . Nous ne sommes pas à vendre ! C’est aussi la réappropriation de son quartier, de sa ville, de ses relations sociales, ça nous concerne toutes et tous!
Toute solidarité est la bienvenue (lettres de soutien, coups de main, savoir-faire, matériel,…).
Venez nous voir, discuter, et échanger, participer et pourquoi pas vous impliquez !
A très bientôt.
Les habitantes et habitants du 22 rue Demouilles
Tout pour tout⋅e⋅s,
Pouvoir au peuple !