La vague d’occupation commença en septembre 2010. Du 23 au 28 septembre, le jeune collectif Raie Manta à squatté les bâtiments 24 et 26 de la Rue de l’industrie. Lors de l’évacuation ont été créés les premiers contacts avec le préfet de la Sarine, Carl-Alex Ridoré. Ce dernier avait avancé comme motif d’évacuation l’insalubrité des maisons et le fait qu’un chantier allait commencer sous peu. A ce jour, toujours pas de chantier en vue.
Une semaine plus tard (du 9 au 12 octobre) c’est le bâtiment de la Route Neuve 1 qui fut occupé. Les premières fêtes furent organisées et une première évacuation pu être empêchée grâce à la mobilisation de symphatisant.es. Le lendemain, les occupant.es furent malgré tout évacué.es. Cette fois des barricades avaient été montées. L’unité d’intervention les ont prises d’assaut au petit matin et a arrêté les squatteur_euses.
Les occupations de maisons sont dès lors devenues un sujet public à Fribourg. Une semaine plus tard, le collectif Raie Manta à occupé le Pavillon à Musique sur la place Python le temps d’un apéro festif lors duquel fut distribué : boissons, gateaux au pommes et flyers aux passants.
Il s’en est suivi l’occupation de l’Espace Boxal – le « too Bee Squat » – du 27 octobre au 9 novembre. Durant ces deux semaines les occupant.es du Too Bee squat ont proposé une série d’activités différentes. Il a été beaucoup animé grâce à 9 groupes de musiques et plusieurs DJs venus jouer. Le bâtiment entier à été repeint et de haut en bas, dedans comme dehors, partout il y a avait de la couleur. Une fripperie, un infokiosque, des graffiti Jam et plusieurs repas populaire ont aussi attiré tout un tas de visites externes. De massives barricades ont rendu l’évacuation de l’Espace Boxal bien plus difficile que les évacuations passées. L’unité d’intervention a dû atteindre les toits du bâtiment afin de d’évacuer et arrêté les 19 squatteur_euses présent.es. En revanche la police à été bien plus violente que les fois précédentes. Un poignet à été fracturé et trois personnes sont passées aux urgences faire un constat des blessures et contusions reçues.
En réaction à cette évacuation, le collectif a procédé à la fausse occupation de leurs premiers squats à la route de l’industrie. Depuis leurs passage, les bâtiments avaient été murés, ce qui n’a pas empêché le collectif de rentrer poser des banderoles aux fenêtres avant de repartir laissant les policiers, le préfet et les journalistes s’énerver sur « l’obstination dont faisait preuve ces jeunes ».
Une semaine plus tard, alors que le canular était relevé, le Pavillon à Musique de la place Python a été occupé de nouveau, cette fois pour un concert sauvage. Un four à pizza et un baby-foot ont été installé, du vin chaud a été distribué, et une douzaine de personnes ont passé la nuit sous le pavillon de la principale place de Fribourg alors que la neige tombait dru.
Vient ensuite la récente tentative d’occupation de la Chassotte, qui avec les terrains adjacents couvrent une surface de 32’000 km2. Le 8 décembre, au soir, les squateur_euses entrent dans le bâtiment et se barricadent dans la chapelle. Le squat de La Chassotte fut évacué après seulement deux heures d’occupation.
Le collectif a finalement organisé un apéro public-rencontre avec la population au café de l’ancienne gare afin de « balayer les préjugés reçus ».
Des squats en Suisse: https://radar.squat.net/fr/groups/country/CH/squated/squat
Des groupes (centres sociaux, collectifs, squats) en Suisse: https://radar.squat.net/fr/groups/country/CH
Des événements en Suisse: https://radar.squat.net/fr/events/country/CH
Article publié sur http://ch.indymedia.org/fr