Une assemblée de coordination a lieu tous les dimanches à 14h au Transfo. Cet espace régulier permet de se rencontrer, d’accueillir de nouvelles personnes ou collectifs, de discuter des projets et des questions juridiques relatives au lieu. Cette assemblée est ouverte à tous (individu ou collectif) qui veulent s’impliquer dans les projets existants ou en proposer de nouveaux.
Le Transfo, c’est 4 bâtiments squattés depuis novembre 2012.
Il y a 1 bâtiment d’habitation autonome (c’est déjà complet!) occupé par un collectif d’habitants.
3 bâtiments sont dédiés à des activités collectives inscrites dans la lutte, la gratuité et l’ouverture.
Sont en place ou en projet : une petite salle de concert, une salle de réunion, un espace enfant, un espace peinture et banderoles, une cantine et un ciné tournés vers les habitants du quartier, un labo photo, un infokiosque, une bibliothèque technique, un atelier de métallerie, un magasin gratuit…
UN ESPACE OCCUPÉ (SQUAT)
Cela signifie que des gens se sont installés sans bail, ni loyer, ni accord avec le propriétaire* car ils avaient besoin d’un espace abandonné pour se loger et s’organiser.
C’est une pratique illégale aux yeux de la justice. Mais, moralement, ça nous importe peu et ça nous permet d’accéder gratuitement à des espaces que nous ne pourrions pas avoir autrement.
Ça nous permet de faire des événements publics dans des locaux qui ne respectent pas les normes draconiennes de l’accueil de public.
Ça nous permet d’éviter d’être dans un rapport hypocrite avec les flics : les choses sont claires, nous sommes ennemis et nous n’avons pas à être respectables.
Ça nous permet de faire ce qu’on veut de l’espace au mépris des règles d’urbanisme, des permis de construire et du propriétaire. (On peut percer un toboggan du 3ème au RDC si on veut ! – Viens, on le fait!)
Qu’est-ce que ça signifie ?
Que ce lieu est éphémère. On se battra pour le garder, mais pas à n’importe quel prix.
Que laisser entrer la police, un huissier ou un représentant du propriétaire peut mettre en danger le lieu. Si l’un de ces tristes personnages se présente au portail, il faut les empêcher de rentrer et si besoin rameuter du monde afin de les faire partir, par un savant dosage de diplomatie et de menaces.
UN ESPACE EN LUTTE ET DE SOLIDARITÉ AVEC LES LUTTES
Par le squat, nous luttons contre la logique absurde de la propriété privée qui fait que des tas de logements sont vides quand des tas de personnes sont mal-logées.
Nous voulons vivre et nous organiser dans des lieux que nous choisissons et que nous aménageons nous-mêmes quels que soient nos moyens.
Les loyers sont hors de prix et squatter nous semble la meilleure solution pour remédier maintenant et par nous-mêmes à ce problème.
Nous ne voulons pas d’une vie dédiée au salariat pour se payer 15m².
Se libérer du fardeau du loyer permet de se libérer du temps pour s’organiser.
Nous sommes solidaires des opprimés, qui s’organisent d’eux-mêmes, sans partis, ni syndicats ; contre l’État, le capitalisme, le sexisme, le racisme, l’homophobie et toutes les formes de domination.
Ce lieu pourra entre autres, servir de lieu d’organisation à des collectifs de lutte (salle de réunion, bricolages…). Et pourra servir à des événements en soutien aux luttes (cantine, salle de Pestacle…) sur la base du prix libre.
UN ESPACE NON-MARCHAND
Dans ce monde, la plupart des relations sociales sont régies par l’argent (on est tour à tour salarié, client, consommateur…). Nous voulons un monde débarrassé de ces rapports et de l’argent. En attendant, et comme ce lieu existe sans loyer ni taxe foncière, nous pouvons éviter un maximum d’y faire tourner de l’argent.
Nous ne vivons pas non plus dans un monde gratuit et le Transfo n’est pas auto-suffisant: les frais d’organisation, de bouffe, de boisson pourront être compensés par une caisse remplie librement par les participants, en fonction des moyens de chacun. Des événements en soutien à des luttes pourront être organisés sur la base de la gratuité ou du prix libre (donne ce que tu veux, ce que tu peux).
Ainsi, personne ne peut être exclu par manque de moyen.
Soutenir le lieu, ça veut aussi bien dire ramener un cageot de patates, que donner un coup de main pour ranger, que mettre des sous dans la caisse…
UN ESPACE AUTOGÉRÉ :
Ici, personne n’est ton chef, ton personnel de ménage, le responsable, ton papa, ta maman.
Qu’est-ce que ça implique ?
– Que cet espace est entretenu par chaque personne qui désire s’impliquer dans ce lieu. Personne n’est payé pour entretenir ce lieu. Chaque personne qui y passe doit participer au minimum au nettoyage. « Autogéré ne veut pas dire auto nettoyant »
-Que chacun doit faire un effort pour sortir des rôles habituels de consommateur/organisateur.
-Que les décisions sont prises ensemble.
UNE ASSEMBLÉE HEBDOMADAIRE :
Une assemblée de coordination a lieu tous les dimanches au Transfo (jusqu’à décision contraire). Cet espace régulier permet de se rencontrer, d’accueillir de nouvelles personnes ou collectifs, de discuter des projets et des questions juridiques relatives au lieu. Cette assemblée est ouverte à tous (individu ou collectif) qui veulent s’impliquer dans les projets existants ou en proposer de nouveaux.
Des espaces peuvent être mis à disposition. Toutes les propositions peuvent être discutées dans la mesure où elles sont en accord avec la démarche du lieu.
Si des décisions doivent être prises, elles doivent être débattues jusqu’à rencontrer un consensus (au minimum que personne ne s’y oppose). Le vote à la majorité, c’est la dictature de la majorité !
LE TRANSFO N’EST PAS:
Le dernier bar pas cher du coin, un centre d’hébergement d’urgence, un squat conventionné et subventionné par la mairie, un parti politique, une organisation caritative, un endroit où on fait tout ce qu’on veut (non, on ne pisse pas sur les murs).
Pour être ajouté à la liste de diffusion du Transfo, et recevoir les infos concernant les activités et l’organisation du lieu, envoye un mail à transfo at squat.net
DES TRANSFOUS (janvier 2013)
Le Transfo
57, avenue de la République
93170 Bagnolet
(métro Gallieni ou Robespierre)
https://transfo.squat.net/
*Les bâtiments sont divisés en trois parcelles dont les propriétaires sont des grands groupes et étaient abandonnées depuis un certain temps.