Lyon: Expulsion d’un nouveau squat, rue Henri Gorjus

Suite à l’expulsion du 71 quai Perrache le 2 décembre dernier, un rassemblement a eu lieu le 7 décembre dans le quartier de la Croix-Rousse et un nouveau squat a été rendu public au 52 rue Henri Gorjus.

Ce squat a été expulsé en toute illégalité hier, dimanche 8 décembre.

Récit- ci-dessous, publié sur Rebellyon:

Le 52 rue Henri Gorjus (4e arrondissement) où se trouvent des familles et leurs enfants qui avaient déjà été mises à la rue suite à l’expulsion d’un squat à Perrache est en train de se faire expulser. Besoin de monde pour les soutenir et éviter l’expulsion.

16h30 : Deux personnes ont été interpellées. Une trentaine de personnes est là en soutien. Les familles, dont quatre enfants, sont à la rue. Le maire de secteur a appelé le 115 mais il n’y a aucune place d’hébergement en urgence.

17H : Les deux personnes interpellées ont été relâchées.


Ci-dessous, un article publié le 9 décembre dans Lyon Mag, presse mainstream lyonnaise:

Un squat évacué à la Croix-Rousse

Une dizaine de personnes a été évacuée dimanche alors qu’elles occupaient illégalement une maison abandonnée rue Henri Gorjus.

Selon la préfecture du Rhône, quelques anarchistes étaient arrivés dans la demeure samedi soir, ces derniers affirmaient être là depuis plusieurs jours. Après une enquête du voisinage, il s’est avéré que les squatteurs étaient bien là depuis le samedi. Par conséquent, la préfecture les a expulsés. Au moment où les forces de l’ordre sont intervenues, les anarchistes avaient fait venir une famille Rom de 10 personnes. Parmi elle se trouvaient un bébé. Elles ont été relogées.

Une version que conteste Nathalie Perrin-Gilbert. La maire du 1er arrondissement et candidate GRAM aux municipales a été ulcérée par l’expulsion à laquelle elle a assisté : « En mettant 3 familles à la rue un dimanche après-midi de 8 décembre, Messieurs Carenco et Collomb ont montré leur sens du symbole. Je confirme
1/ que « la voie de fait » invoquée par les autorités n’est pas valable puisque les familles étaient dans les lieux depuis plus de 48 heures, preuves à l’appui. Preuves examinées sur place et admises comme telles par les mêmes autorités samedi soir (j’étais présente aussi). Autorités qui avaient alors renoncé à l’expulsion et étaient reparties promettant que rien ne se passerait durant le week-end et qu’il faudrait attendre de prendre contact avec le propriétaire des lieux (une entreprise sur Rillieux)
2/ que cette expulsion devait donc être considérée comme une expulsion locative. Or elle s’est faite cet après-midi sans procédure de demande d’expulsion par le propriétaire : le commissaire n’avait aucun papier à présenter. L’expulsion des 3 familles a été faite de la seule initiative des autorités publiques (Préfecture et Mairie de Lyon).
3/ que cette expulsion locative faite sans procédure du propriétaire des lieux (et faite un jour non ouvrable, autre élément illégal) n’a pas non plus été suivie de relogement. »