Le 7 février 2014, l’expulsion d’une maison délabrée s’est déroulée rue Neklanova, à Prague. Nous écrivons ce communiqué pour souligner certains faits qui se sont produits pendant cette expulsion, le propriétaire des lieux, la police et les médias se gardant bien de rapporter les faits tels qu’ils se sont produits.
La maison appartient à la compagnie Staropramenná 3, une des nombreuses compagnies dont Stefan Camnasien est le directeur et qui possède de nombreux bâtiments vacants à Prague.
Mr. Kubalík, locataire depuis 22 ans de la maison rue Neklanova, vit dans une situation complexe. Grâce à des décisions de justice, il est toujours dans la maison et n’a reçu aucun préavis de résiliation de bail. Mr. Kubalík a subi des infractions répétées de la part du propriétaire et des junkies qui utilisaient parfois une partie de la maison. Pour pallier à ce problème, six mois auparavant il avait invité des squatteurs à occuper les lieux.
Pendant ces six mois, les occupants ont amélioré l’état de la maison, réparant les sols, les murs et les cheminées, ce qui n’était pas arrivé depuis un an. Le propriétaire ou le gestionnaire de la maison n’ont pas rempli leurs obligations d’entretenir le bâtiment, malgré les relances répétées. Au contraire, ils prétendent s’occuper de la maison toutes les semaines. Cependant, ils disent aussi ne pas savoir depuis combien de temps les squatteurs occupent les lieux. Malgré ces faits, la police a procédé à l’expulsion sans tenir compte de la situation des habitants, outrepassant l’utilisation légitime du bâtiment par des squatteurs. La police n’est qu’un outil aux mains du propriétaire et ne fait que légitimer ses actions frauduleuses.
Pendant l’expulsion, la police a délibérément provoqué un conflit, accusant par la suite quatre personnes d’agression et de violence. Autre point de contestation, l’arrestation et l’accusation des autres personnes présentes dans la maison, sans chercher à vérifier qui sont les habitants des lieux. Certaines personnes étaient venues aider les squatteurs à déménager leurs biens.
Personne n’a été sommé de quitter les lieux, les personnes n’ont à aucun moment été informées qu’elles commettaient un acte illégal. Néanmoins, tout le monde a été arrêté et accusé ultérieurement. Les allégations faites contre les squatteurs sont le vol d’électricité alors que celle-ci était payée.
C’est pour toutes ces raisons que la conférence de presse s’est tenue le mardi 11 Février à 10 heures du matin en face du 3 rue Necklanova.
Le collectif du 3 rue Neklanova
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[Publié en tchèque sur praha.squat.net.]