Mercredi 27 août, des habitant-e-s du quartier de Villa Fabiola, à Riberalta, en Bolivie, ont résisté activement à une expulsion de terrains et d’habitations squattés. Au moins une cinquantaine de familles étaient visées par cette intervention policière.
Face au refus des habitant-e-s de quitter leurs domiciles, les flics ont balancé des gaz lacrymogènes, provoquant notamment une fausse couche chez une voisine, et plus largement la colère dans tout le quartier.
La révolte s’est répandue assez rapidement, et plusieurs outils du pouvoir ont été attaqués: entre autres choses, une moto de police a été incendiée, et du matériel de la télévision du Canal 9 a été détruit. Le propriétaire de ce Canal 9 étant le même que celui des terrains expulsables… Les locaux de la télé ont également subi un incendie, le Canal 9 étant forcé de suspendre toutes ses émissions.
Pendant les affrontements, plusieurs journalistes ont été attaqués et leur matériel dérobé.
Au moins trois personnes ont été arrêtées par la police. Plusieurs habitations ont été détruites, les familles expulsées se retrouvant à la rue bien souvent en ayant perdu également leurs affaires personnelles sous les décombres de leurs domiciles détruits.
Environ 900 personnes se sont ensuite rassemblées en face du commissariat de police pour exiger la libération des personnes arrêtées ainsi qu’une solution au conflit.
[Sources: Eju | Correo del Sur | Erbol | El Deber | La Razón.]