Suite à la manifestation pour l’arrêt des expulsions et pour un logement pour tou-te-s du samedi 15 novembre, un rendez-vous à l’arrêt Jet d’eau Mendès-France (T2, T4) était organisé pour soutenir l’officialisation de trois bâtiments publics (situés au 37-39 rue Paul Cazeneuve, Lyon 8e) habité depuis le lundi 10 novembre par une quarantaine des personnes.
Dans la soirée, près de 200 personnes étaient à l’intérieur des bâtiments ou juste à l’extérieur en solidarité.
Le lendemain, le communiqué ci-dessous est diffusé dans le quartier et sur Rebellyon:
« De dire et de faire »… comme on dit à Lyon
Communiqué de presse
En ce début de trêve hivernale, face au nombre de personnes à la rue et de logements vides, un groupe de personnes précaires et solidaires a décidé de réquisitionner trois immeubles inoccupés situés au 37, 38 et 39 rue Paul Cazeneuve à Lyon 8e.
Ce bâtiment appartient à l’éducation nationale et est inoccupé depuis 2011. Ce sont environ 35 logements qui pourront accueillir des familles, des précaires, des étudiants et des travailleurs.
Suite à une manifestation pour le droit au logement qui a réuni environ 2000 personnes en ce jour à Lyon, un élan de solidarité a permis de réunir 200 personnes venues officialiser l’occupation des immeubles réquisitionnés depuis lundi 10 novembre.
La police a récupéré des preuves de notre présence datant de plus de 48 heures, délai légal pour lequel toute expulsion doit passer en jugement. Nous restons vigilants et mobilisés, car la préfecture a pris pour habitude, ces derniers temps, d’expulser illégalement par la force et avec violence.
L’État expulse et met des gens à la rue !
N’attendons plus, réquisitionnons tous les logements vides !
Tout pour tou.te.s et pouvoir au peuple !
Les occupantes et les occupants du bâtiment
Dans la journée du dimanche 16 novembre, on apprend qu’en fait le bloc d’immeubles a été racheté par le Grand Lyon pour le revendre à une régie immobilière privée.
Vers 17h, la police arrive en grand nombre et s’attaque à une porte du rez-de-chaussée avec un bélier.
18h45: l’expulsion a eu lieu, sur demande de la Ville de Lyon, et hors de tout cadre légal. Alors que les occupants avaient fourni les preuves de leur présence dans le bâtiment depuis le lundi 10 novembre (voir les courriers), la Ville de Lyon et la préfecture ont décidé de ne pas prendre ces preuves en compte, et de considérer que l’occupation datait de moins de 48 heures (délai légal nécessitant l’intervention d’un juge pour autoriser l’expulsion). Une partie des occupants se sont réfugiés sur le toit du bâtiment avant d’être arrêtés par les flics. Plusieurs personnes ont été embarquées (peut-être une vingtaine de personnes).
[Infos reprises de Rebellyon.]