Saint-Denis (93): manifestation contre les expulsions, samedi 13 décembre 2014

À St-­Denis comme ailleurs : personne à la rue ! Manifestation samedi 13 décembre

Face aux loyers trop chers et face à la menace de l’expulsion
Résistons et manifestons tou­te­s ensemble !

Ensemble, on est plus fortEs !

Alors que la trêve hivernale, qui empêche l’expulsion des locataires (mais pas des squats) [Note de Squat!net: c’est faux, la trêve hivernale peut aussi profiter légalement aux occupant-e-s sans droit ni titre que sont les habitant-e-s de squats ; cf. annexe 1 du guide Le squat de A à Z pour plus de détails là-dessus…], a débuté le 1er novembre, les expulsions se sont multipliées tout le mois d’octobre.
La Seine­-St­-Denis est devenue le laboratoire de la crise du logement, de la rénovation urbaine et des expulsions systématiques et violentes.

Mais comment payer un loyer (35% d’augmentation depuis 2000) quand on est précaire ou chomeur­-euse ?
Comment fournir des garanties pour le logement quand on est sans papiers ?
Comment vivre quand notre appartement s’écroule ou peut brûler pour un rien ?
Comment travailler à l’école quand on dort la nuit dans un local­-poubelle ?
Comment garder la tête haute quand la menace d’expulsion plane ?
Comment rester en bonne santé quand son toit n’est que taule ?
Comment se mettre au chaud quand le 115 est en faillite et n’a plus de proposition ?
Comment trouver des solutions quand même les assistantes sociales de la ville se mettent en droit de retrait à cause de la pression hiérarchique et de l’absence de moyens ?
Comment peut­-on laisser des enfants scolarisés dormir dehors le soir ?
Que l’on soit locataire, squatteur, petit propriétaire : face à la loi du plus fort, ne restons pas isolé­Es. Nous ne sommes pas tou­TEs dans le même bateau ! Si pour l’État, les grands propriétaires, les banques et les mairies, le logement est source de pouvoir, d’argent et de profit, pour nous, le plus grand nombre, cela rime avec galère et misère.

St­-Denis : y en a marre de la misère du logement

Des centaines de personnes sont à la rue, des milliers menacées d’expulsion, des milliers encore vivent dans des logements insalubres et dangereux.
Ne nous laissons pas faire, l’union fait la force. Occuper des bâtiments, des logements, c’est se battre pour tou­TEs, en bloquant l’augmentation des loyers, en empêchant que des logements restent vides, ce qui maintient les loyers chers.
Les projets et travaux se multiplient pour transformer la ville. La rénovation se fait à coups d’expulsions sans relogement dans la plupart des cas. Elle n’est alors qu’un outil pour organiser la chasse aux pauvres.
Ne nous laissons pas diviser : l’insalubrité est devenue un prétexte pour mettre les gens à la rue.

Pas d’enfants à la rue !

La précarité et la cherté des loyers mettent de plus en plus de familles à la rue, qui dorment dans des boxes, des voitures, des caves… À St-­Denis de nombreuses écoles sont concernées : des familles dont les enfants sont scolarisés se battent avec le centre social autogéré l’Attiéké pour un logement. À Lyon, 9 écoles sont occupées depuis le 20 novembre pour le relogement de familles à la rue, dont les enfants sont scolarisés.

Seule la lutte paie : des logements il y en a, par la lutte on les aura !

À St­-Denis :

  • ­des militant­Es et des personnes sans logement ont réquisitionné l’ancienne Caisse primaire d’assurance maladie (31 bld Marcel Sembat) et mis en place un centre social auto­-organisé. 30 personnes relogées !
  • des habitant­Es de l’hôtel de l’Étoile d’Or, rue Ernest Renan, se battent contre leur expulsion annoncée par la Soreqa (société mixte qui rachète les immeubles insalubres pour après expulser les habitant­Es) qui a acheté l’hôtel à l’ex­-propriétaire pour le démolir.
  • des habitant­Es expulséEs, dont une dizaine d’enfants scolarisés, occupent un bâtiment au 4 rue Bonnevide (France Habitation a demandé l’expulsion sans délais). On attend toujours que la mairie tienne ses engagements.
  • ­des parents d’élèves de l’école Jules Vallès – qui reste sans centre de loisir – ont occupé un terrain de la Soreqa pour y installer un centre et dénoncer le manque de professeurs en Seine­-St­-Denis.

Les expulsions de locations, de squats, de camps de roms, la chasse aux sans-papiers, les manques de services scolaires sont différents visages d’une même précarité : brisons l’isolement et les divisions pour une solidarité directe entre tou­te­s !

Nous exigeons :

  • ­la RÉQUISITION des logements vides, la baisse des loyers et la construction massive de logements réellement sociaux (PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration)
  • ­un logement digne pour touTEs
  • un engagement de la mairie de relogement immédiat pour les enfants des écoles et leurs familles qui se retrouvent à la rue
  • la régularisation de tous les sans­-papiers
  • ­l’arrêt des expulsions sans relogement (pour tout type d’habitation), des fermetures de places d’hébergement, et des coupures de fluides (eau, électricité, gaz).

Manifestation – Samedi 13 décembre, à 14h, métro Porte de Paris, à Saint-Denis – Assemblée générale sur le logement en fin de manif

Télécharger le tract en PDF.

Centre social Attiéké, Collectif des habitantEs de l’Étoile d’Or, Collectif du 4 rue Bonnevide, centre social « Francs-Tireurs » (La Courneuve), Voix des Rroms