POUR LUTTER CONTRE LA CONSTRUCTION D’UN CENTER PARCS À ROYBON.
(Dans un souci de dé-genrer la langue française, différentes formes grammaticales sont employées dans ce texte, telles que l’ajout de -e, ou eureuses.)
Aujourd’hui [le 7 juillet] ouvre le café libre de la zone occupée du bois des Avenières.
ACAB, LE LIEU
Les trois préfabriqués destinés au chantier de défrichement de la zone ont été pris le jour de la marche aux flambeaux des opposant-es au Center Parcs en décembre 2014. Les algécos ont été graffés et rebaptisés ACAB et No Border. Ils sont devenus des sleepings, des lieux de rangement et une cuisine d’hiver. Le troisième préfabriqué a été démonté, et sa structure sert de scène occasionnelle et de cuisine d’été.
UN CAFÉ SUR UNE ZONE OCCUPÉE ? C’EST QUOI CE DÉLIRE ?
Aujourd’hui, un climat d’urgence est crée par l’approche du rendu du procès qui statuera sur la légalité du chantier du Center Parcs, et donc sur l’expulsion possible des habitant-es de la forêt. Alors que l’heure est à la préparation intensive, une volonté de créer un espace de rencontres, d’accueil et de dialogues a émergé. Faire attention à nourrir ces petites choses invisibles qui font que l’on a envie de se rassembler pour échanger et se connaître en petit ou en grand groupe.
La difficulté d’accueillir les nouvelleaux venu-es a également été pointée plusieurs fois du doigt. En effet, il est parfois compliqué de se rendre disponible pour le faire, mais ce n’en n’est pas moins essentiel.
En réponse à ces considérations, l’idée d’un café libre est née. ACAB est déjà depuis quelques temps un lieu de rencontres encouragées par les repas « Gastro ZAD » qui y sont régulièrement organisés. L’ACAB Café est une proposition d’invitation permanente à l’échange autour d’une tasse de quelque chose (selon les arrivages). Bienvenue à toutes et à tous, aux barricadier-es fatigué-es, aux promeneureuses curieux-ses, aux visiteureuses et aux habitant-es.
CAFÉ LIBRE ? CAFÉ AUTOPORTÉ ? COMMENT ÇA MARCHE ?
ACAB Café est un café autoporté, c’est-à-dire qu’il est ce que chacun-e veut y faire. On peut y boire un petit coup, lire, jouer, et ce dans n’importe quelle position (debout, assis-e, vautré-e, la tête en bas ou autres). Il y aura aussi des ateliers d’autodéfense contre le sexisme, et pourquoi pas des projections, des parties de cartes endiablées ou des scènes ouvertes. Il ne « faut » rien. Cependant, le café a besoin de l’énergie du plus grand nombre pour exister. L’argent n’a presque pas court sur cette zone. Néanmoins, si tu estimes qu’une contribution financière est une bonne façon de participer, tu peux mettre des sous dans la boîte de prix libre. Ce sera très utile pour se ravitailler auprès de circuits marchands. Tu peux aussi faire de la vaisselle, passer un coup de balai dans cuisine ou d’éponge sur les tables, emporter quelques poubelles, etc. Le café a également besoin d’être nourri en consommables. Un paquet de café, du thé, du sirop ou du vin de pissenlit que tu aurais fabriqué/ trouvé/ récupéré/ volé/ acheté seront les bienvenus.
En espérant t’y voir bientôt,
salutations du bois des Avenières.
[Publié le mercredi 15 juillet 2015 sur Indymedia-Grenoble.]