Décidément, la Marseillaise est à la mode ! Après les manifestations de policiers, c’était au tour des partisans de l’aéroport de se rassembler, ce samedi 5 novembre, devant la préfecture de Nantes. Le but de l’opération : réclamer l’évacuation de la ZAD, devant une barricade de cartons. Une centaine de bourgeois, d’entrepreneurs, de socialistes et autres amis de l’Ordre se sont réunis autour du grand leader Alain Mustière. Moyenne d’âge: 60 ans. Le désarroi doit être grand dans ce petit groupe, perdu entre les déclarations contradictoires d’un gouvernement en fin de règne et la possible annulation des travaux par la justice lundi.
« On a fait ça un samedi matin pour qu’il n’y ait pas de gauchistes » explique un participant. Manque de chance, une vingtaine de défenseurs de la ZAD sont venus gâcher la fête. Quelques anti-aéroport infiltrés chez les partisans du projet sont vite démasqués : « on vous a repéré parce que vous êtes jeunes ». Le mur de cartons symbolisant la démocratie, érigé devant la préfecture, est mis à terre. La suite du rassemblement se fera sous protection policière. Après les discours, l’hymne national résonne face aux slogans humoristiques des anti-aéroport. A noter du côté des amis de Vinci, un flot d’injures sexistes contre les manifestantes.
Des mondes se font face dans ces rassemblements séparés par une route et une rangée de flics : des vieux riches face à des jeunes précaires. Et une montagne idéologique entre les deux.
Nantes Révoltée
