Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre, trois copines ont été contrôlées à côté d’une maison vide dans une rue de Montreuil, puis placées en garde à vue au commissariat. Incarcérées à la prison de Fleury-Mérogis le 16 novembre en attendant leur procès, elles sont passées sept jours plus tard devant la 17e chambre du TGI de Bobigny pour une demande de mise en liberté (DML).
60 à 70 personnes étaient là en solidarité, la salle du tribunal étant pleine à craquer tout l’après-m’, y compris pendant les comparutions immédiates précédant cette affaire (100% de délits économiques, la lutte des classes est quotidienne et se joue aussi dans les tribunaux…).
Peu avant le passage des trois copines pour la DML, les flics en civil et en uniforme ont pris place en nombre dans la salle d’audience, histoire de réagir rapidement en cas de bordel. La tension est montée d’un cran, la solidarité était palpable. Et dès le début du jugement de la DML, la proc’ elle-même reconnaissait qu’il n’y avait pas de raison de maintenir les trois copines en détention.
Après la suspension de séance, les juges ont donc confirmé la libération des trois, avec un simple contrôle judiciaire: pointage au commissariat chaque semaine entre maintenant et le 7 décembre (jour du procès).
Ce jour-là, elles seront toutes les trois jugées pour « tentative de vol par effraction en réunion », deux d’entre elles pour « refus de signalétique » et une d’entre elles pour « provocation à s’armer contre l’État ».
Rendez-vous, donc, au procès le jeudi 7 décembre, qui se tiendra au tribunal de Bobigny.
LIBERTÉ POUR TOU-TE-S !